La boutique d'Anne
Datte: 26/11/2017,
Catégories:
fh,
ff,
fhh,
ffh,
hplusag,
fplusag,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
couple+f,
Nous sommes en 1984. Je m’appelle Anne, j’ai trente ans, je ferme le dernier carton et la boutique que je tenais. En ce début des années 80, j’avais pris le risque de me mettre à mon compte en flairant un engouement naissant pour les pulls en mohair ou en angora. Mauvaise pioche. Ça n’a pas marché longtemps. Trop cher, les jeunes, moteurs de la mode, ne pouvaient y accéder. Trop fragiles et laissant des poils partout sur leur passage. Manquant de sobriété dans le design. Trop de concurrence. Ils semblaient si doux mais, négligence de certaines filières, certains se révélaient « grattants ». Peut-être aussi étaient-ils difficiles à assumer, en porter un, c’était comme dire : « regardez comme je suis douce, venez me caresser ». J’avais pourtant pris le parti de ne vendre que de la qualité, du kid mohair brossé, de l’Angora 80 ou 100% duveteux et toujours très doux, de beaux modèles, couleur unie, sans fioritures sauf parfois un peu de dentelle, mais rien n’y fit, les ventes furent insuffisantes. Pourtant, pendant ces années, grâce au côté sensuel que je sous-estimais de ma marchandise, je vécus des rencontres que je n’oublierai pas. Laissez-moi vous raconter cela ! Elle est entrée un après-midi d’octobre. Elle semblait avoir quarante ans (elle en avait cinquante). Le genre de femme qui nous rend instantanément jalouse. Grande, mince, bien pourvue sous le corsage, un visage à la beauté unique, des yeux verts magnétiques, la maturité lui donnait une aisance pleine de charmes ...
... et avec ça, un sourire qui vous mettait finalement à l’aise. Elle regarda plusieurs modèles, prenant plaisir à glisser ses longs doigts dans la douceur des lainages, j’étais sûre de lui vendre quelque chose… Ne voilà-t-il pas, qu’au bout d’une demi-heure, elle me déclara : — Il faut que j’en parle à mon mari, nous reviendrons. Mais bien sûr ! Je déteste ce genre de nanas qui se donnent de faux prétextes plutôt que de dire carrément : « Non, finalement, ça ne m’intéresse pas ». Mais deux jours après, le samedi, elle revint effectivement avec son mari. Bel homme, grisonnant, chic mais ne se la pétant pas. Elle lui montra plusieurs pulls, robes et écharpes, lui murmura quelque chose à l’oreille. Il vint vers moi : — C’est très tentant, elle est intéressée par pas mal de choses, que diriez-vous de venir nous présenter votre collection ce soir chez nous, nous serions plus à l’aise, nous ferons un petit buffet ? Surprise, je balbutiai : — Oui, euh, pourquoi pas…— Vous pouvez venir accompagnée, bien sûr !— Non, je serai seule. Il me tendit sa carte : Ève et Daniel Depaire ; 1890 chemin des collines… — Disons 21 h ! Ils prirent congé. Je ne savais trop quoi en penser. Ils semblaient prévenants et assez friqués pour que je fasse de bonnes ventes qui seraient bienvenues dans ma situation. J’embarquai tout ce je pouvais, sans faire de double, dans ma Renault 5, passai prendre une douche et me fis aussi belle que possible. Je mis un jean, un pull 100% angora, rouge, particulièrement ...