Hamburgers, orgasmes & E.T.
Datte: 01/12/2017,
Catégories:
2couples,
copains,
Oral
69,
pénétratio,
double,
sf,
... s’ouvrit et elle y entra. Comme toujours, je contemplai avec peur les éclairs de lumière bleue qui sortaient de l’appareil. — Au hasard d’une prochaine rencontre, me dit-elle.— Sûr. La porte se referma. Il y eut quelques secondes après un grand éclair jaune, puis le calme revint dans le hall. Je restai planté là, les bras ballants. Alors, tu essaies ce truc ? Ou tu sors rejoindre Max à pied ? Non, tant pis. La peur était la plus forte. Je pris mon courage à deux mains, inspirai profondément, et sortis du hall. La rue, vide et silencieuse, semblait s’étendre à l’infini. Au-dessus de ma tête, très haut, les vaisseaux passaient et repassaient sans relâche. Je me mis en marche, ne pouvant m’empêcher de jeter toutes les minutes un coup d’œil nerveux derrière moi. Au bout de cinq rues, je ne tins plus, et me mis à courir. Max habitait à environ dix minutes à pied. En courant, je ne mis que la moitié du temps. Mes pas résonnaient sur le bitume. Les rues étaient vides, comme toujours, et aucun visage curieux ne se pointait aux fenêtres. Le manche du marteau venait battre contre ma hanche à chacune de mes foulées. Pour dire vrai, j’étais terrorisé. De cauchemardesques images me venaient en tête : le paysage apocalyptique que j’avais vu, la chose rose enroulée autour du cerveau de Jennifer, des hordes de serveuses, vêtues de l’uniforme Mac Donald, qui sortaient des bouches d’égout, des magasins, des halls d’immeubles, et se jetaient à ma poursuite… La peur nous ramène vraiment en ...
... enfance, impossible de le nier. Je repassai devant le parc en pleine démolition, essayant d’oublier que cet épouvantable restaurant ne se trouvait qu’à quelques centaines de mètres de moi. Je forçai encore l’allure. Heureusement, mon habitude du jogging m’avait endurci, et je parvins enfin à l’immeuble de mon ami, sans avoir rencontré personne. Je poussai la porte du hall, passai devant les boîtes aux lettres électroniques, et m’engouffrai dans l’escalier. Jamais de ma vie je n’ai grimpé les marches aussi rapidement. Lorsqu’enfin je parvins au sixième étage, j’étais hors d’haleine. Le couloir était désert. Derrière les portes me parvenaient des rires, des éclats de voix. Je fis halte devant la porte de Max et pressai la sonnette. Les battements de mon cœur résonnaient jusque dans ma tête. Je dégoulinais de sueur. — T’es dans un bel état, fit Max en me découvrant. Sans attendre d’invitation, je pénétrai son logement et refermai la porte derrière lui. — Qu’est-ce que c’est que ce plan, Ben ? me demanda-t-il. Sans répondre, je me faufilai dans son salon. Max était tout mon contraire : son appart était une véritable déclaration d’amour à notre époque : partout, sur les murs, des babioles aussi hi-tech qu’inutiles : cadres photos numériques, trophées interchangeables, télé-visio… Il s’était même procuré l’un de ses nouveaux tapis qui changeaient de matière et de couleur toutes les dix heures. Le prix auquel il avait dû se le payer me dépassait. Même sa table de salon, dernier cri, ...