1. 3 times and you lose


    Datte: 02/12/2017, Catégories: mélo,

    ... c’était con à dire, mais j’étais tentée. On entendait vaguement la musique et le brouhaha des conversations d’en bas. Malko croisa les bras sur sa poitrine, et me rendit mon regard. — T’en as eu beaucoup ?— Qu’est-ce que t’entends par « beaucoup » ? rigola-t-il.— Ce que tu veux.— Quelques-unes, admit-il. J’effleurai le buffet d’un doigt léger, tout en marchant, réfléchissant. — Tu me trouves comment ? fis-je d’un air « j’y touche pas mais je suis curieuse ». Le couvent n’était finalement pas une bonne idée. Au contraire, si je cédais à mon vice, plutôt que de le repousser sans cesse ? Je pourrais devenir la maîtresse de Malko et ici, ce serait mon lupanar. Il ferait monter discrètement des hommes, avec qui je baiserais, puis ces hommes nous rendraient de grands services… Je m’imaginai esclave de harem, avec les eunuques qui me feraient prendre des bains de lait, comme dans Astérix et Cléopâtre… un rire silencieux me secoua. — Et ça te fait rire ? se moqua Malko, tout près. Je ne l’avais pas vu s’approcher autant. Je lui jetai un coup d’œil curieux. — Tu veux pas répondre ? rétorquai-je simplement.— J’ai pas besoin de répondre, répondit Malko. J’opinai. Un long moment passa sans que ni l’un ni l’autre ne fassions un mouvement. Je pensais à toutes ces choses désagréables, voire pénibles, qui jalonnaient ma vie. Mon coup de foudre pour ce salaud de Vincent. Ma folie pour le père de Pauline. La trahison de ma meilleure amie. Ces foutus mecs qui vous avouaient avoir besoin de ...
    ... vous, pour ensuite baiser votre copine derrière votre dos. Ces foutus mecs qui vous avouaient n’avoir jamais trompé leur femme, alors qu’ils s’étaient tapé la bande de copines de leur fille. — Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? me lamentai-je soudain, en m’effondrant en larmes. Ben voilà, ça y était. La digue avait rompu. Le choc était passé. Maintenant il ne me restait plus que mes yeux pour pleurer ! Malko me prit dans ses bras, doucement, et me berça. De toute façon, je n’étais plus à ce que je faisais. J’étais dans ma merde, enfouie jusqu’au cou, et provoquée par moi. Et les larmes n’en finissaient pas de jaillir, les sanglots n’en finissaient pas d’éclater. La tête en vrac, je ne retombai sur terre qu’en sentant les lèvres de Malko sur les miennes. Je m’arrachai direct à son étreinte, et lui lançai un regard terrible, entre colère et détresse. — Mais tu vois pas que je suis mal, là, Malko ! accusai-je entre deux sanglots. Tu veux en profiter, comme tous les autres ? Malko prit un air penaud. Je partis dans un rire hystérique. — Bah, de toute manière, qu’est-ce que j’en ai à faire ? Vas-y, prends-moi, ça changera rien finalement ! Et je me jetai sur le canapé déplié, m’étendant sur le ventre, attendant son bon plaisir. Je l’entendis approcher, puis s’allonger à côté de moi. Il me tourna doucement vers lui, et m’embrassa à nouveau. Il sentait bon, un mélange d’épices et d’alcool, c’était fort, ça me donnait le vertige, et sa langue possédait ma bouche avec passion. Je lui ...
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