Bécassine (8)
Datte: 04/12/2017,
Catégories:
Hétéro
... maintenant radieux. Elle compte jouer son rôle de petite amie à fond. Nous sonnons. C’est ma mère qui nous ouvre la porte. Son visage s’illumine de bonheur. — Bonjour, maman. Désolé de ne pas t’avoir prévenue que je venais accompagné, mais ça s’est décidé au dernier moment. J’espère que ça ne posera aucun problème. Je te présente Bécassine. — Mais non, ça ne pose absolument aucun problème. Oh, Bécassine, vous êtes tellement magnifique… Je suis heureuse de vous rencontrer. Je m’appelle Maria. — Enchantée, Maria. Moi aussi je suis contente de vous rencontrer. Armand m’a beaucoup parlé de vous. Nous rentrons et je lui fais une rapide visite des lieux en lui racontant au passage quelques anecdotes sur ma jeunesse. D’autres invités sont déjà arrivés, mais pas tous : des amis de mes parents, la sœur de ma mère et son mari, deux cousins... Ouf, j’ai horreur d’arriver le dernier. Je fais les présentations. Tous les regards sont dirigés vers Bécassine qui semble heureuse d’être au centre de l’attention et qui en fait trop dans son rôle de petite amie : elle me colle, me fait plein de bisous, me donne des surnoms ridicules du genre "mon petit lapin". Bref, elle a l’air de parfaitement s’intégrer, alors j’en profite pour m’éloigner un peu et prendre l’air. Suite à mon apparition, un canard s’envole de la mare qui occupe le fond du jardin. Une fumée s’échappe du barbecue ; mon père a dû commencer à s’en occuper. Ma mère me rejoint. — C’est une femme charmante. Tu ne m’en as jamais ...
... parlé. — Mais si, je l’avais déjà évoquée mais tu n’as pas voulu me croire. Tu as préféré supposer que j’étais gay. Et de toute façon, tu sais que je n’aime pas parler de ça. — Bon, ce n’est pas grave. Maintenant elle est là. Je vais te l’emprunter pour qu’elle m’aide en cuisine. On pourra faire un peu plus connaissance. — En cuisine ? Autant te prévenir que ce n’est pas une bonne idée ; elle a beaucoup de qualités, mais la cuisine n’en est pas une. — Ça lui donnera l’occasion d’apprendre ; elle pourra te préparer de bons petits plats après. — J’ai déjà essayé de lui apprendre, en vain. Après, tu fais comme tu veux, mais c’est à tes risques et périls. Je t’aurai prévenue. Je m’avance vers le barbecue et remets un peu de charbon de bois. Je remue le tout et observe la fumée s’échapper, perdu dans mes pensées. Je n’entends pas Bécassine s’approcher de moi. Elle pose sa main sur mon épaule. Je me retourne ; elle se colle à moi et m’embrasse. — Ton père me mate les seins, m’indique-t-elle. — Quoi ? T’es sérieuse ? T’en es sûre ? — Sûre et certaine. C’est le genre de truc que j’ai l’habitude de repérer. — Merde alors. Désolé pour toi. — Oh, t’inquiète, ce n’est rien. C’est marrant, même ! Marrant ? Je connais bien Bécassine ; le mot "marrant" dans son vocabulaire n’est pas innocent. D’ailleurs, je remarque que deux boutons de sa chemise ont déjà sauté. — Non, attends, je te vois venir : interdiction de toucher à mon père, ni même de le chauffer. Rattache-moi ces boutons. — Oh, t’es pas ...