1. 44.2 Jérém. Stéphane. Thibault. Variations sur un même thème.


    Datte: 05/12/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... trop bien cultivé… … fais gaffe à ne pas te perdre, même pas par amour… veille toujours à rester toi-même… à tout donner mais à ne pas tout accepter par amour… et si un jour tu as besoin de quelqu’un pour parler, je serais toujours là pour toi… toujours… ». C’est bien touchant, et ça fait vraiment chaud au cœur, ça donne carrément des ailes que d’entendre cela à ce moment de la vie… à 18 ans, cet age durant laquelle on se cherche et on cherche l’amour… oui, ça fait un bien fou qu’un mec de 26 ans nous prenne par la main, nous guide, nous apprenne, nous rassure, nous dise de ne pas avoir peur, nous montre qu’on a droit au bonheur, le droit d’être soi même, qu’il nous tende une main en cas de besoin… c’est beau, plus que beau, comme une révélation… Pourtant, au fur et à mesure que le samedi approche, je repense de plus en plus souvent à Jérém… je sais qu’il ne faudrait pas, que je suis en train de trahir les belles promesses de dimanche soir, les promesses d’une nouvelle vie, la promesse de retrouver ma liberté et de reprendre ma vie en main, et par-dessous tout c’est moi-même que je suis en train de trahir… J’ai beau me dire qu’il ne faudrait pas que je cède à mon envie de lui céder… qu’il faut que je garde en moi le feu sacré que j’ai ressenti quand j’étais dans les bras de Stéphane… qu’il ne faut pas que je laisse échapper trop loin de moi cet état de grâce, cette détermination à reprendre le contrôle de ma vie, de le reprendre des mains de… Jérém… pourtant je sens que ma ...
    ... volonté vacille… « l’effet Stéphane » diminue d’intensité au même rythme que « l’effet Jérém » me rattrape… j’ai tellement besoin d’une piqûre de rappel, mais comme elle ne vient pas dans le délai, ma couverture vaccinale est insuffisante… ses effets vont s’éteindre… Oui, par moments des images remontent à ma mémoire et j’ai l’impression de pouvoir rattraper mon état d’esprit de dimanche soir… j’essaie de m’en saisir, j’ai besoin de le garder avec moi, de l’enfermer dans mon cœur… mais à chaque fois il s’envole, disparaît, s’éloigne… Soudainement un souvenir lointain se présente à moi venant de nulle part… c’est un jour de mon enfance, un jour d’été, je devais avoir pas plus de 6 ou 7 ans, j’étais à la campagne chez mes grands parents… il venait de faire de l’orage et voilà que, la pluie ayant cessé, un énorme, magnifique arc-en-ciel bien lumineux venait d’apparaître… ce jour là, j’étais bien décidé à pédaler sur mon vélo, autant qu’il le faudrait, pour atteindre l’un de ses pieds… oui, je voulais aller là ou l’arc-en-ciel se pose, prend naissance… je ne sais pas pourquoi je m’étais donné cet objectif, ce que je voulais y découvrir, mais trouver le pied de l’arc-en-ciel me semblait chose intéressante… je me souviens d’avoir pédalé longtemps, encore, encore et encore, jusqu’à l’épuisement, d’avoir avancé sur les sentiers en terre battue qui sillonnaient la campagne jusqu’à une heure où mes grands parents avaient commencé à s’inquiéter pour moi… j’avançais droit vers mon but, ...
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