1. Une belle fille


    Datte: 06/12/2017, Catégories: Humour, Mature,

    Je n'ai pas voulu ajouter aux critiques de mon épouse lorsque notre filsnous a annonçé qu'il divorçait. Nous savions depuis longtemps que lecouple battait de l'aile. Il était notoire qu'il était cornard et larisée de tous. Nous souffrions en même temps que lui. Ma femme n'avaitjamais goûté qu'il eût jeté son dévolu sur une telle créature. Son aînéede cinq ans cette femme avait manifestement vécu et roulé partout sabosse. Elle l'avait choisi plutôt que le contraire. Ce jeune hommefrais, nigaud de bonne famille était une proie facile. Pour fuirnotamment une mère envahissante ce fils s'était jeté dans les bras d’uneautre femme d'autorité. Schéma classique.Je n'étais pas tant sévère. Pour tout dire ma conduite n'avait pas dansl'affaire été irréprochable. J'avais été frappé le premier jour par labeauté de cette femme. Elle savait son ascendant sur les hommes. Sonregard et port de reine ne laissaient point de doute là-dessus.Symétriquement sa supériorité blessait les autres femmes. Elle ajoutaità cela un certain esprit. Si elle fut sotte un mâle tel que moi se futsûrement détourné. La beauté d'un corps ne suffit pas toujours àattacher. Le feu dans l'œil, un timbre de voix sensuel, impérieux vousarrêtaient du coup et vous fascinaient de façon mortelle. J'imagineainsi le pouvoir de la méduse. Autant que d'autres je n'ai su résister.Pour la petite histoire à l'époque je dirigeais une PME avant que d'enlaisser les rênes à mon fils. Nous trouvâmes logique d'offrir un poste àcette ...
    ... épouse d'autant que celle-ci avait fait preuve en son ancienne vied'un talent de commerciale. Je compris vite qu'elle en avait tous lesvices. Cynique, elle buvait, fumait et jurait à l'occasion. Je sus plustard qu'elle ne dédaignait pas d'user de son charme pour obtenir un gainde cause ne se contentant pas d'allumer ni de séduire. La rumeur vint del'autre commerciale qui n'en pouvait plus que l'autre se vantât etl’écrasât sous ses succès. Je mis d'abord l'accusation au compte d'unejalousie de femme et de rivale. Puis un propos équivoque d'un client partrop satisfait me mit la puce à l'oreille.En outre je ne marquais pas moins d'intérêt que les autres pour cettefemme insaisissable. Du moins mon désir le concevait ainsi. Sa tropgrande proximité au travail et dans ma famille l'éloignait d'autantenclenchant en moi une forme de frustration. J'aurais voulu instaurerune plus grande connivence au lieu qu'elle me marquait plutôt unedéférence ironique. Elle me vouvoyait. J'étais pour elle le patron etson beau papa. Je devais demeurer sur mon piédestal. D'autres avaientdroit à son enjouement et à ses minauderies. Engoncé dans ce rôleinfligé j'étais le dieu soupirant aux jeux et joies des mortels. Perduau ciel j'aurais rêvé me rouler un peu dans la fange avec elle.En fait je suis sûre qu'à dessein elle se jouait de moi sachant mesubjuguer de cette fausse distance. Je découvris trop tard la rouéequ'elle était. Mon émoi s'augmentait de toutes les rumeurs. Outre desclients il était vraisemblable ...
«1234»