1. Plaisir et douleur : les deux faces d'une même pièce


    Datte: 07/12/2017, Catégories: f, fh, médical, Voyeur / Exhib / Nudisme

    — Dossard N°23 au départ ! dit l’ouvreur dans son talkie. Marc portait le N°25. Il était déjà positionné derrière les deux concurrents, masque en place, chaussures serrées et rage au ventre. Il se sentait prêt à tout faire exploser. Il avait reconnu le slalom la veille et s’était préparé mentalement à tous les virages et à tous les pièges possibles. Seul hic au tableau, il avait fait une fête sans fin toute la nuit et s’était couché tôt le matin. Il était donc complètement crevé mais ne le sentait pas vraiment, l’adrénaline étant un puissant remontant pour celui qui a la rage de gagner. — Dossard N°24 au départ ! Le skieur devant pris alors son départ. Au bout de deux mètres, les forces exercées sur ses fixations le firent déchausser brusquement et il se retrouva forfait immédiatement, sans espoir de retenter sa chance. Le temps pour ce coureur de dégager la piste et Marc se positionna. — Dossard N°24 forfait et out. Dossard N°25 au départ ! Marc avait alors le regard perçant, voyait déjà son corps se glisser le long des piquets, imaginant chaque virage longtemps à l’avance. — Quand tu veux Marc, défonce-toi ! avait dit l’ouvreur. Il prit son élan et fit voler le portique de départ dans un démarrage brutal. Les talons de ses skis avaient décollé de cinquante centimètres pour ne retoucher la neige que deux mètres plus loin. Il se sentait bien, efficace, parfait dans sa trace et sûr de sa trajectoire. Les portes défilaient rapidement. Les enfilades et les bananes lui ...
    ... semblaient si simples à passer. La neige était parfaite et les sillons n’étaient pas trop creusés, lui permettant d’affiner au mieux ses appuis pour obtenir une trajectoire parfaite. A mi-parcours, les temps intermédiaires le plaçaient déjà en première place. Lui ne le savait pas, concentré sur sa course et sur le reste du slalom. Au début du troisième tiers, il avait repéré une banane difficile à négocier, mais il y était préparé et la voyait s’annoncer à grande vitesse. Plus que trois portes rapides et il était dessus. Au-delà de cette banane, la pente s’accentuait pour finir sur des portes à enfilade, facilement négociables en position de recherche de vitesse maximum. Il arrivait sur la banane lorsque d’un coup… …/… Il s’éveilla en sueur, ne comprenant pas où il se trouvait. Finalement, au bout de quelques secondes, il sut que c’était à nouveau ce maudit cauchemar qui le hantait depuis presque vingt ans. Il s’assit sur le bord du lit pour se calmer puis se glissa hors de la chambre, doucement, pour ne pas réveiller sa femme qui dormait profondément. Arrivé dans la cuisine, il prit un grand verre d’eau pour se rafraîchir. Il repensait sans cesse à cette journée de 1983 qui aurait pu être pour lui le tournant de sa possible vie de skieur professionnel. De tournant, cela avait pris l’allure d’un virage à cent quatre vingt degrés plutôt. Le malaise qu’il avait fait pendant la course lui avait non seulement coûté la victoire et tous ses espoirs de carrière mais lui avait aussi apporté ...
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