1. Pierre et Alexandre - partie 1


    Datte: 07/12/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... frère. Ainsi dans dix ans vous pourrez prendre ma succession à l’étude. » Pierre-Emmanuel répondit par l’affirmative à son père, qui sur ces mots tourna les talons. Laissant son fils seul dans sa chambre, Louis-Marc de Lanthenay partit plus guindé que jamais dans son costume trois pièces noir. Sur le parking il monta dans sa Mercedes noire. Seul dans sa chambre Pierre-Emmanuel se sentit seul. Cela faisait quelques semaines que Pierre-Emmanuel de Lanthenay avait fait sa rentrée. Maintenant il connaissait ses voisins de paliers, dont trois étaient avec lui en cours, Joseph de Isselgheim, Antoine de Haas et Henri-Alexandre de Penmarch. Mais il ne s’était pas lié d’amitié avec eux. Joseph et Antoine restaient toujours ensembles se mélangeant uniquement avec les quatre autres élèves allemands de leur classe. Henri-Alexandre bien que les classes ne soient pas mixtes passait son temps avec la gente féminine. Le seul élève avec lequel Pierre parlait était un belge François de Loos. Pierre était bon élève mais le niveau de l’école était élevé et il avait un peu de mal à s’adapter. Contrairement aux alsaciens qui frisaient les 20 de moyenne, Pierre travaillait énormément pour élever son niveau. Méprisant les autres élèves, les alsaciens se mirent à parler uniquement en allemand ou en alsacien. Henri-Alexandre de Penmarch au contraire était au fond du puits scolaire. Pierre était un élève sérieux, qui détestait les alsaciens qui jouaient de leur intelligence et de leur germanophilie. ...
    ... En revanche il était intrigué par Alexandre qui ne faisait aucun effort et dont le charme rendait les filles folles y compris les plus coincées. Il faut dire que même s’il ne faisait qu’1,75 m, son visage d’ange blond, ses cheveux bouclés (blond cendré pour être précis) et un corps superbement sculpté par la natation faisait de lui Mister internat, si le titre avait existé. Même habillé dans le triste costume bleu marine porté par les français il plaisait aux filles. Les semaines passèrent quand un jour, ou plutôt un soir de la fin octobre, vers 22h, ayant terminé d’étudier le romantisme allemand à la bibliothèque, Pierre croisait Alexandre tenant la main d’une jeune française. Pierre avait déjà croisé la jeune fille et avait discuté avec elle, plutôt sympathique, elle s’appelait Camille de Montlazac. Pierre avait remarqué que des différentes filles qui gravitaient autours d’Alexandre elle était la seule qui soit encore à ses côtés après plusieurs semaines. Il se doutait de ce qu’ils allaient faire, s’embrasser dans la chambre d’Alexandre, pratique bien évidemment réprouvée par l’école et par Pierre. Mais lorsqu’il revenait des douches communes, Pierre entendit un léger bruit lorsqu’il passa devant la chambre d’Alexandre. Pierre était intrigué par les bruits et glissa son œil dans le trou de la serrure. Il ne vit pas grand chose, mais compris qu’ils ne s’embrassaient pas. A la fois choqué et troublé par ce qu’il avait vu Pierre regagnait sa chambre et se couchait, chassant ces ...
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