La lettre inédite
Datte: 08/12/2017,
Catégories:
fh,
fplusag,
alliance,
Oral
pénétratio,
fsodo,
exercice,
lettre,
historique,
pastiche,
... fauteuil, lequel est heureusement fort profond, les mains sur les accoudoirs pour ne pas tomber tout à fait par terre, et Monsieur de Grignan debout devant moi et me tenant par les hanches, de façon que je n’étais plus assise mais en quelque sorte suspendue en l’air, mes jambes et mes pieds allant où ils pouvaient. En somme, une position qui n’est pas la plus aisée ni la moins fatigante pour faire ce que nous faisions, et dont je sentirai sans doute les conséquences pendant un ou deux jours. Je n’en juge pas moins que les plaisirs dits de l’alcôve ne sont jamais plus grands ni meilleurs ni plus piquants que quand on les prend partout ailleurs que dans une alcôve, et le fauteuil de Monsieur de Grignan, au milieu de mon salon, les a relevés d’une façon qui vaut bien quelques courbatures. Pour votre part, vous êtes plus jeune et plus souple que moi ; pour le fauteuil, il était appuyé par derrière à la cloison, et c’est un de nos bons meubles bretons, dont je trouvai ensuite que pas une des jointures n’avait bougé. Enfin, les circonstances que je viens de dire y contribuant chacune en sa manière, je reçus bientôt le plus grand contentement que l’on puisse tirer d’un homme en pareil cas. Je sentis, avec le peu de sentiment qui me restait, qu’il était bien près d’éprouver la même chose, ce qui est, chez l’homme, le même moment que la conclusion que je vous ai autrefois décrite. Quoique toute essoufflée, je trouvai assez de voix pour lui représenter que dans notre siècle, un ...
... gentilhomme se mariait pour avoir une dot et des enfants, et non point pour avoir un demi-frère de sa femme qui lui disputerait son héritage. Il comprit fort bien ce que je voulais dire, se retira de là où il était, et, toujours me tenant aux hanches, me mit à bas du fauteuil et me fit agenouiller sur le tapis. Vous conviendrez que c’est peut-être là la posture d’un gendre devant sa belle-mère, mais assurément pas d’une belle-mère devant son gendre. J’avais quelque envie d’y résister, et l’aurais peut-être fait malgré ma faiblesse si, au lieu de se tenir devant moi, il ne s’était tenu derrière et ne s’était agenouillé à son tour, en maintenant mes jupes troussées. Je sentis bien alors qu’il était soldat, habitué à la vie des camps où l’on ne trouve pas toujours de femmes, ou alors toutes gâtées. Cette façon de faire, même quand comme moi on en a déjà eu quelque usage, cause d’abord quelque douleur, d’autant qu’il y entra aussi gaillardement que si c’était la manière habituelle, et je poussai d’abord quelques cris dont je crains bien que mes domestiques ne les aient entendus. Mais nous devons souffrir cela en nous disant que c’est une douce victoire, et qui ne laisse rien à l’autre sexe, de pouvoir offrir à un homme non seulement tout ce qu’une femme lui offre ordinairement, mais aussi tout ce qu’il peut obtenir d’un autre homme. Au reste, tout en me traitant ainsi par derrière, d’une main par-devant il donnait de nouvelles attentions à l’endroit où il venait de me si bien ...