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La secte du plaisir
Datte: 10/12/2017, Catégories: ff, 69, init, policier,
... personnage à double facette, déterminé et dangereux, mais avec lequel elle doit s’efforcer de compter. Sans doute sa seule alliée. — Tout va bien ? lui demande gentiment Maud.— J’ai connu mieux. Mais merci de m’avoir détachée. Deux heures ligotée nue avait été la pire expérience de sa vie, un sentiment d’humiliation et d’impuissance qui l’avait anéantie moralement. Heureusement, Maud – qui ne faisait qu’obéir aux ordres – avait usé de son influence pour la faire libérer. C’est elle-même qui l’avait détachée, lui remettant des vêtements propres et des affaires de toilette avant de l’enfermer dans une chambre qui disposait de toilettes et salle de bain séparées. Lorsque Maud s’était excusée de ce traitement qu’on lui infligeait et contre lequel elle était en désaccord total, Rachel joua la femme naïve, crédule et reconnaissante. — De rien. Je n’aime pas les méthodes barbares ; elles sont contraires à nos convictions. Nous sommes ici pour une seule et unique raison : prêcher l’amour, la paix et l’harmonie. Un sanctuaire où toute violence doit être exclue.— Là-dessus, j’adhère à 100%. Elle ne peut éviter l’ironie. Maintenant qu’elle a repris des forces, elle a l’esprit clair et aiguisé. Une résolution froide, déterminée, s’empare d’elle, comme cela s’est déjà produit depuis qu’elle s’est aventurée dans cette intrépide mission, découvrant un courage et des ressources infinies. — Bien, tu retrouves ton sens de l’humour. C’est comme ça que je t’aime. Elle appuie sur ce dernier mot, ...
... la fixant avec un curieux petit sourire qui lui procure une sensation désagréable. Au même titre que la tunique légère et terriblement provocante qu’elle porte avec une sensualité déroutante. De couleur bleue, si courte qu’elle laisse apparaître la culotte assortie dès qu’elle bouge un peu trop… Comme une envie de plaire et de séduire. L’observant toujours de ses beaux yeux verts, Maud s’assoit doucement sur le bord du lit. — Oui, c’est comme ça que tu me plais, Rachel Dorval. Oh, pardon ! Je me suis trompée, car seul ton prénom est exact… N’est-ce pas, Rachel Lemouy ? Le silence qui s’ensuit est pesant. Rachel a l’impression que les battements désordonnés de son cœur résonnent dans toute la chambre. Mais, malgré tout, elle continue d’afficher un visage impassible. Et elle cherche surtout à comprendre, avec un défilé de questions qui s’entrechoquent dans sa tête. Comment Maud est-elle au courant ? Est-elle la seule ? Qu’est-ce qui a bien pu la trahir et y a-t-il un moyen de sauver les apparences ? — Alors, rien à ajouter ? susurre malicieusement Maud.— Tu te trompes, mon vrai nom de famille est…— Non, arrête, tu es ridicule, la coupe Maud. Je sais tout. Tu es là pour ta sœur, Lucie. Tu vois, avant qu’elle ne vienne au Centre, nous avons sympathisé, échangé des confidences, des photos… Et là, justement, elle m’a montré des photos de sa sœur aînée, qu’elle adore plus que tout. Mais c’était il y a deux ans. Alors, quand tu es venue à ton tour au Centre, ton visage me rappelait ...