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La secte du plaisir
Datte: 10/12/2017, Catégories: ff, 69, init, policier,
... L’effet avait été dévastateur lorsqu’elle avait goûté pour la première fois aux délices lesbiens. Loin de rester insensible ou indifférente, elle avait éprouvé des émotions et des sensations dont elle n’avait jamais imaginé l’existence. D’abord dans les bras de Manon, puis ceux de Maud, puis Manon et Christelle ensemble. Des souvenirs qui la laissaient en feu. Et des expériences qu’elle voulait revivre parce qu’elle trouvait ces plaisirs-là fascinants et extrêmement troublants ! Et voir sa sœur nue contre elle, si belle et si désirable, la possédait d’une ardeur primitive, effrayante dans sa violence, y répondant d’un imperceptible mouvement du bassin pour mieux se coller, l’appelant en silence avec un bruit de gorge qui ressemble à un feulement qu’ont certains fauves que le désir oppresse. En proie à la plus grande agitation, elle est dans un terrible émoi sexuel qui lui laisse la gorge sèche, affolée par des pensées impures qui la font aussi culpabiliser. Elle est terrifiée à l’idée de se laisser aller à ses pulsions, même si cela est la situation la plus excitante de sa vie, celle de briser un tabou, goûter au fruit défendu de l’inceste. Et comment cela se passerait-il si elles franchissaient l’interdit ? Et Rachel, mariée et profondément hétéro, certainement trop sage et coincée, se révélerait-elle au contraire ardente et endurante, avec cette perversité des femmes au sommet de leur épanouissement sexuel, découvrant tardivement leur vraie nature ? Honteuse de sa fièvre ...
... érotique qui la poussait à la pire folie, elle n’y tient plus, entrouvrant les lèvres, prête à saisir le mamelon qui la tente comme le plus délicieux des péchés. Avec la même pulsion animale qu’un chaton cherchant à téter, tenaillé par la faim. Un cri d’alarme retentit alors dans la nuit, un garde qui hurle après une personne qui ne respecte pas le couvre-feu. Une voix effrayée y répond, puis le calme revient. À contrecœur, Lucie s’écarte. Le charme est brisé et, pire que tout, elle se sent maintenant sale et coupable. — Je t’aime, grande sœur, lui dit-elle sur un ton peiné. Et si tu m’aimes aussi, pars d’ici le plus vite, seule. Je ne reviendrai jamais à la maison. Ma maison, c’est ici maintenant… Dans un bruissement de soie, elle glisse par la porte entrouverte et disparaît dans la nuit, laissant Rachel désarçonnée. Elle se reprend et veut partir à sa poursuite mais ses jambes vacillent et elle doit se rasseoir sur le lit, seule avec ses larmes qui ne cessent de former une flaque à ses pieds. —ooOoo— Rachel sursaute malgré elle en entendant le bruit de clef et la porte s’ouvrir. — Refermez derrière moi et que personne vienne nous déranger, sous aucun prétexte. C’est Maud qui vient de parler au garde avant de pénétrer dans la chambre. Elle adresse un sourire chaleureux à Rachel tout en s’avançant vers elle. Cette dernière y répond timidement. Elle n’est pas dupe. Elle a appris ces dernières heures à ne pas se fier aux allures douces et avenantes de cette superbe femme. Un ...