Chroniques immortelles (33)
Datte: 13/12/2017,
Catégories:
Divers,
... cette tenue de base. Puis elle sort cérémonieusement des armes d’un coffre en bois. — C’est la tenue de guerre traditionnelle des Tamalzaïs, me dit-elle solennellement. Prends ce bouclier. Il a connu bien des batailles et m’a protégé durant bien des années. Voici mon épée. Elle a été rougie du sang de nombreux ennemis au cours de l’histoire. Et mon casque, hérité de ma mère et de ma grand-mère à une époque ou elles vivaient au bord de la mer Noire. Je reconnais ces armes. Ce sont les mêmes que celles avec lesquelles Maître Wong m’a entraînée. Le casque est en tout point semblable à celui que portaient les hoplites dans la Grèce antique. Peu après, armée de pied en cap, on m’entraîne dans le bâtiment ou se trouve l’arène, là ou se sont déroulés les compétition de lutte. J’ai le temps de me voir dans un miroir. Je suis l’image vivante des amazones telles qu’elles sont représentées sur les vases anciens. Un remous se fait dans l’assistance en me voyant vêtue de la tenue traditionnelle des femmes guerrières. Dans l’arène, Ayala attend, pareillement équipée. Les femmes font cercle autour de nous, Nastya au premier rang. Putain ! Je suis en train de vivre le cauchemar que j’ai fait au tout début de l’histoire ! Gulasyl et Dilnaz restent les dernières à mes cotés, me donnent les derniers conseils. — Ayala est une redoutable guerrière, une des meilleures d’entre nous, me glisse Gulasyl. Elle est très agile, très rapide. Mais je pense que tu es plus puissante qu’elle. Prend garde à ...
... ses contres ! — J’ai confiance en toi Christine, rajoute Dilnaz. Je veux que tu gagnes ! — Et moi je n’ai pas envie que qui ce soit meure, dis-je. On n’est pas dans la merde ! Mes deux amies s’écartent et me laissent face à mon adversaire… Ayala avance lentement vers moi. Je suis sur la défensive. Quelque part j’ai peur de la façon dont va se terminer ce combat, comme dans mon cauchemar. Sauf que cette fois, je suis parfaitement entraînée au maniement de ces armes. Elles me semblent être un simple prolongement naturel de moi-même. Ayala attaque ! Je pare son premier coup d’épée avec mon bouclier. Elle a frappé fort, elle me teste… Nouvel assaut que je pare au bouclier mais aussi à l’épée, avant de frapper à mon tour, un coup qui s’écrase sur son bouclier, mais la fait reculer d’un pas. Je vois une lueur d’étonnement dans ses yeux. Elle ne pensait pas que je sache me battre. Elle voulait s’amuser, m’humilier. Mais cette fois c’est fini. Son nouvel assaut est plein de détermination : elle frappe fort, enchaîne les coups avec rapidité. Je pare tout… Et puis j’en ai marre ! Cette fois c’est moi qui frappe la première. Je combat instinctivement , utilisant sans m’en rendre compte l’enseignement de maître Wong. Je la fais reculer. C’est avec mon bouclier que j’obtiens le premier coup gagnant, que je lui fait sauter son casque avec la bordure et que sa tète bascule en arrière sous la force de l’impact. Elle baisse sa garde une fraction de seconde. Au dernier moment, je tourne mon épée ...