1. Le premier courriel de Coralie - Histoires de Sexe

1. Le premier courriel de Coralie

... Après ce médiocre repas de célibataire, j’allumai mon ordinateur et y trouvai un long message de Coralie. L’atterrissage est prévu à 18 h 35 ; c’est la mauvaise heure, celle où tous les vacanciers rentrent de la plage. Je pars donc du bureau vers 17 h pour être sûr de ne pas être en retard. Pas certain de reconnaître Audrey que j’ai vue pour la dernière fois alors qu’elle avait à peine quatorze ans, des couettes, un appareil dentaire et ses premiers boutons d’acné, j’ai préparé une feuille dactylographiée avec ses nom et prénom. Me voici dans le hall de l’aérogare, tenant ma feuille tenue à bout de bras et balayant du regard toutes les arrivantes. Soudain, j’entends une voix me demander si je suis bien le Gustave qui doit l’accueillir. La jeune femme qui m’a interpellé est d’une beauté rare : des cheveux blonds vénitiens relevés en queue de cheval, de beaux yeux verts, une bouche gourmande encadrée par deux fossettes. Le corps est à l’avenant : elle doit mesurer 1,70 m et je la trouve bien proportionnée. Pour voyager, elle porte un débardeur qui met en valeur sa poitrine et un jean qui m’empêche de voir ses jambes. Je la salue et précise que mon prénom est Gérard et non pas Gustave ; elle s’excuse ayant mal compris l’indication téléphonique donnée par son père. Durant le trajet jusqu’à la villa de celui-ci, sur les hauteurs de Cimiez, elle m’explique son travail au Canada et les raisons de son voyage en France : rencontrer son père, bien sûr, et obtenir quelques documents ...

... administratifs nécessaires à la prolongation de son permis de séjour. Je lui rétorque que l’été n’est pas le meilleur moment pour accomplir ces démarches, mais elle m’affirme qu’elle sait s’y prendre avec les bureaucrates et qu’il n’y aura aucune difficulté. Nous sommes en vue du portail de sa demeure et je lui souhaite beaucoup de courage. Comme prévu, l’employée de maison est sur le perron de la villa pour l’accueillir : elle signale qu’elle a aéré, mis des draps dans le lit et des serviettes dans la salle de bains. Côté nourriture, les provisions sont rangées dans la cuisine, une grosse salade de tomates est prête ainsi qu’un plateau de fromages avec du pain frais ; d’autre part, un dessert glacé décongèle lentement et une bouteille de champagne trône dans son seau. Audrey la remercie et la congédie avant de se tourner vers moi et m’inviter à lui tenir compagnie. Je ne me fais prier que pour la forme, sachant que j’éviterai une nouvelle soirée passée en solitaire ou à traîner dans les bars, et elle m’invite à visiter le jardin tandis qu’elle ira se rafraîchir et changer de tenue. Quand elle revient, elle a dénoué sa queue de cheval et ses longs cheveux flottent sur ses épaules. Un chemisier transparent me permet d’apercevoir un soutien-gorge en dentelle bleue tandis qu’une jupe assez courte laisse apprécier ses belles jambes bronzées. Une coupe de champagne à la main, nous devisons en admirant le soleil couchant puis elle propose de passer à table. Je me sers copieusement de ...