Les randonneurs
Datte: 04/07/2017,
Catégories:
fh,
couple,
forêt,
collection,
jalousie,
noculotte,
massage,
humour,
nature,
... pressante de s’isoler, sacs à terre, pour s’embrasser à pleine bouche, pour s’étreindre amoureusement. Il n’y a pas de temps à perdre, elle relève rapidement sa jupe de fin tissu, fait glisser l’entrejambe de sa culotte, se penche pour recevoir aussitôt un membre vigoureux dégagé du pantalon de survêtement du très digne adjoint. Eh oui, pour être dignitaire, on n’en est pas moins homme ou femme. Madame a pris appui d’une main contre un tronc et s’est saisie du brandon pour le mettre sur la bonne voie. On ne perd pas de temps en préliminaires, l’absence ne devra pas être trop longue. La charge est rapide, les secousses de bonne amplitude, les encouragements étouffés par la peur d’une indiscrétion. Monsieur l’adjoint devait être très chaud. Déjà il se retire et déverse sur le sol, en jets saccadés, son trop plein de semence. On se rajuste, on s’accorde un dernier baiser secret et on se précipite à vive allure sur le sentier. Je leur laisse prendre une certaine avance. Me voici détenteur d’un secret à ne révéler à personne. Je m’explique mal cette séquence d’amour à la sauvette. Certes j’ai adoré faire l’amour dans la nature, mais je n’ai jamais expédié les affaires aussi vite. Si j’avais supposé leur complicité sexuelle, je les aurais imaginés confortablement installés dans une chambre d’hôtel. Quoique, ici, il n’y ait ni femme de chambre ni portier à l’affût et prêts à monnayer les secrets d’alcôve. À la réflexion, ils ont fait preuve d’un certain entraînement, limitant au ...
... maximum les temps de préparation ou de remise en état pour privilégier l’action. Sur leur élan, les deux amants remontent d’un pas vif la queue de la colonne, sans doute en faisant des considérations sérieuses sur la nécessité de laisser pousser sous les arbres géants des abris de verdure pour les animaux de la forêt. Pour aujourd’hui ils peuvent aller individuellement prendre la température électorale des participants, ainsi notre premier magistrat aura un rapport circonstancié et précis de l’atmosphère de ce groupe de la population quémandeur de subventions municipales. Lui parleront-ils de l’utilité des fourrés dans la forêt communale ? À la première halte je rejoins Anne. En pleine conversation animée avec notre ami Sylvain, le receveur de la poste, elle ne s’est pas aperçue de mon absence. Moins elle me posera de questions moins mes réponses seront embarrassées. Le groupe se remet en branle. Anne et Sylvain devisent sans se soucier de moi. Geneviève m’interpelle au passage : — Alors, Julien, ta femme t’oublie. Attention, ce Sylvain va te l’enlever. Marche avec moi. Tu vois, Joël, mon adjoint de mari, doit assurer la protection rapprochée de Sabine, la femme du maire. Comme toi je suis seule dans ce cortège, sans homme, perdue parmi les femmes. Geneviève est l’épouse de monsieur l’adjoint, je ne peux pas refuser pareille invitation. Évidemment il n’est pas question de lui raconter le faux pas de son mari. Je trouve cocasse sa mise en garde contre les supposées entreprises de ...