La soirée au cinéma
Datte: 26/12/2017,
Catégories:
fh,
cinéma,
hdomine,
cérébral,
Oral
pénétratio,
sf,
couple,
lieuxpubl,
Résumé du chapitre précédent : Après une absence de quatre mois, Mylène est de retour, sa tâche accomplie. Elle décide de vivre désormais avec moi, quand elle n’est pas en mission. J’étais vidé, exténué, titubant presque, en rogne. Toujours sans emploi ferme, il m’arrivait de devoir faire un petit revenu en utilisant mes talents de guérisseur. Une partie de moi détestait l’Ordre auquel j’étais obligé d’appartenir de par la loi. Une autre partie était reconnaissante à l’Ordre, car c’était eux qui m’avaient fait tester, avaient révélé mes talents latents, et m’avaient sauvé de la peine capitale. Les guérisseurs étaient trop rares et précieux, et l’exécution n’était pas une option, alors on m’avait condamné à cinq ans de bataillons pénitentiaires, à la place. Même différence. Contre toute attente, j’y avais survécu. L’Ordre régissait les guérisseurs, dictait que ceux-ci ne pouvaient accepter que de maigres dons en reconnaissance de leurs services, et ces lois étaient appliquées fermement. Un guérisseur qui y dérogeait, d’une manière ou d’une autre, même par des moyens détournés, se faisait vite attraper. Je pouvais comprendre le principe – s’assurer que tous aient un accès égal –, mais j’aurais bien aimé pouvoir en vivre. Oh, un salaire honnête, certains privilèges, et un grand respect étaient disponibles en étant membre actif de l’Ordre, mais c’était un ordre religieux, et il m’était hors de question de travailler pour Milikki, même de cette manière. Aider les gens du ...
... dispensaire local, c’était différent. J’avais travaillé toute la journée. Comme toujours lorsque j’y allais, j’avais puisé profondément dans mes énergies pour guérir les autres. Il y avait un docteur et trois infirmières au dispensaire. Des conditions de travail difficiles, des médicaments périmés, des ressources limitées. Lorsqu’ils avaient trop de malades ou blessés graves, lorsque toutes les civières étaient occupées, lorsque certains cas graves atteignaient leur cœur malgré leur blindage – surtout des enfants gravement malades – … ils m’appelaient. Ils m’avaient appelé à leur aide, ce matin. Des gens d’une grande bonté. Tant que cela restait raisonnable, il m’était difficile de refuser. Et puis, tous dans ce secteur savaient que j’étais guérisseur, connaissaient quelqu’un que j’avais aidé, et me laissaient un peu d’espace lorsque j’en avais besoin, malgré leur ambivalence envers mon héritage. Ça aidait aussi au niveau de la sécurité : l’Inquisition ou les paladins intervenaient – toujours – lorsqu’un précieux guérisseur avait été tué, agressé, ou volé, alors aucun truand voulant vivre ne se risquait à toucher à un cheveu d’un guérisseur connu ou portant l’écusson vert. En ce moment, j’aurais pu faire sans. J’aurais bien aimé avoir une raison de buter quelqu’un. J’avais un mal de tête profond, mes articulations craquaient comme si j’avais le double de mon âge, et mes muscles protestaient au simple effort de marcher. J’allais être plusieurs jours à me relever de l’effort. À peine ...