1. La soirée au cinéma


    Datte: 26/12/2017, Catégories: fh, cinéma, hdomine, cérébral, Oral pénétratio, sf, couple, lieuxpubl,

    ... requis pour faire face. Les agents de l’ennemi, nous les éliminons. Nous coopérons avec les Paladins et les Inquisiteurs. Nous vaincrons, le temps venu. Elle disait cela avec une confiance calme. Elle se leva. — Nous reparlerons. Pour le moment, ta petite amie semble être importante. Milikki elle-même est intervenue pour que vos chemins se croisent. Je sens sa main. Ça confirmait ce que Mylène pensait déjà. Elle s’approcha, me mit une main sous le menton, et me donna un petit bec sur le front. — Prends soin de toi, Arkel. Tu en doutes, tu me détestes, mais tu es mon fils, et je t’aime. Des mots prononcés avec une conviction tranquille. — Pourquoi, alors… Elle me mit un doigt sur la bouche. Puis s’en alla. Ma mère, dont je ne connaissais même pas le nom. *** Trois jours pénibles à me remettre de ma gueule de bois de guérisseur. Trois jours pénibles à repenser à cette discussion avec ma mère. Trois jours à oublier. Et au quatrième matin, Mylène entra chez moi, de fort bonne humeur. Mon humeur n’était pas à la hauteur. Elle voyait bien que je sortais à peine de ma gueule de bois, et n’insista pas. Elle me prépara une tisane comme elle seule avait le secret, et ça m’aida un peu. La meilleure partie d’une journée à ne pas se parler, à vaquer à nos occupations, chacun de notre bord. J’aiguisais cette épée que mon père avait laissée. Un ange. Ma mère ne me l’avait jamais dit, mais l’épée était d’une telle perfection, que ce ne pouvait qu’être l’arme d’un ange. Elle vibrait d’une ...
    ... magie intérieure. Elle réagissait à la présence de démons puissants par une lueur bleutée, irréelle, qui semblait émaner du cœur du métal. Parfois, dans des combats désespérés, il y avait comme un chant féroce, plus senti qu’entendu, qui provenait d’elle. Les démons en avaient toujours été terrifiés. Une fois, la fois où j’avais combattu en la présence d’un ange, elle avait réagi à cette présence en émettant une lumière incandescente qui illuminait tout, bannissait l’horreur et la terreur. Malgré mes talents, malgré ma grande compétence, jamais je n’aurais survécu aux bataillons pénitentiaires sans cette arme. Un jour, ce père qui m’avait abandonné se présenterait peut-être pour ravoir son arme. S’il osait jamais se montrer, je la lui redonnerais bien volontiers, enfoncée dans son ventre ou sa poitrine. Je le détestais, lui et Milikki, elle qui m’avait condamné à expier des crimes commis par ma mère longtemps avant que je n’existe. Mylène sentait cette morosité. Pas que ce soit difficile : j’aiguisais une arme qui n’avait jamais eu besoin d’être aiguisée. Dans mon état actuel, elle était aussi coupable que Milikki. Par association. Et comme toujours, la pensée que je commettais une injustice similaire à celle qui m’avait été faite… Punir une innocente que j’aimais pour un crime que je savais commis par une autre… — Ça te dirait de sortir ? Restaurant, cinéma, je ne sais quoi ? Ça brûlerait l’argent des dons si douloureusement acquis puisque c’était moi qui invitais, mais peu ...
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