De Corps et d'Âme (1)
Datte: 28/12/2017,
Catégories:
Erotique,
... sexe : inutile de calculer ou de faire des plans. Juste quelques phrases douces, de celles qu’il lui écrivait avant ses départs. Comme à peu près une fois par mois, Amaury avait prévu de partir quelques jours pour une vadrouille en montagne. Enfant des Alpes, rester plus d’un mois dans la capitale sans voir de roches lui donnait la sensation d’étouffer. La randonnée et l’escalade étaient pour lui des activités vitales, une sorte de traitement qui le conservait en bonne santé. Du reste, la petite amie ne pouvait qu’y apporter sa bénédiction : son copain en revenait toujours gonflé à bloc, le teint frais, muscles mieux dessinés pour avoir été mis à l’épreuve tout le week-end, heureux comme un roi. Leurs meilleures nuits étaient toujours marquées par ces retours. En temps normal, lejeune homme était déjà fort bonamant. Lorsqu’il revenait de ces petits voyages, il la comblait bien plus encore. Son bassin était infatigable, insatiable. Il la pénétrait doucement, vivement, parfois avec force, toujours avec tendresse. Et ne cessait de la surprendre. Même après avoir joui une fois dans sa bouche et une autre sur ses seins, il possédait encore toutes les ressources pour lui faire l’amour autant qu’elle le voulait. Ses missives, le jeune homme prenait toujours la peine de les monter au quatrième étage pour les glisser sous la porte plutôt qu’en bas dans la boite de la loge, tel un amant ne voulant pas éveiller l’attention du gardien. Ce courrier-ci ressemblait à bien d’autres. Il ...
... avait dégotté un co-voiturage pas cher et un hébergement à l’œil, pile là où il désirait se rendre. Comme de coutume, Marco l’accompagnait. Il n’avait pas eu le temps de la prévenir et s’en excusait, bien qu’ils se laissaient une entière liberté l’un à l’autre. Il serait tout à elle d’ici trois jours, et ne manqua pas de lui décrire quelques petites choses qu’il avait hâte de lui faire. Le petit ami ne s’encombrait pas d’un langage ampoulé ou soutenu : il ne souhaitait pas lui en mettre plein les mirettes. La sincérité suffisait amplement pour entretenir l’amour qu’ils se portaient et exciter considérablement sa belle, laquelle allant jusqu’à se caresser en le lisant. Après la signature, il s’était fendu d’un post-scriptum : « Je compte les minutes d’ici lundi soir… ». Des points de suspension qui en disaient long. Des derniers mots remplis de sous-entendus, au sens éminemment sexuel. Lundi soir, c’était le soir qu’ils se réservaient. Leur soir à eux. Malgré les emplois du temps chargés, il leur fallait au minimum une nuit par semaine, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre. L’université de Sandrine et le travail d’Amaury ne leur permettaient pas encore de faire autrement. En semaine, ils se croisaient sur la capitale au gré des envies et des possibilités. Parfois pour une exposition ou un verre, parfois pour une ballade, parfois pour un désir à assouvir discrètement dans une ruelle ou derrière un buisson de square. Cela devait être au tour de l’amant de venir cette semaine-ci. Du ...