Audrey, lumière dans les ténè
Datte: 29/12/2017,
Catégories:
Masturbation
... viendrait me voir de moins en moins, et qu’un jour elle rencontrerait un connard qui me ferait perdre ma raison de vivre. Et je l’acceptais comme ça. Après tout, je l’aimais, donc je voulais son bonheur. Si elle ne voulait pas continuer avec moi, qui j’étais pour la retenir ?Mais elle m’a prouvé que mon pessimisme était une erreur. Car elle n’a jamais cessé de répondre à mes appels. Elle n’a jamais cessé de venir me voir. Et ces visites conjugales, je vous jure, c’était l’extase. Si Dieu est au septième ciel, je peux vous dire que je suis passé lui rendre visite un paquet de fois.Et entre chaque visite elle m’écrivait régulièrement des lettres. Elle a toujours préféré l’écriture manuscrite aux supports virtuels. Elle voulait dessiner chaque lettres avec sa main, choisir le papier, l’encre… elle pensait à tout.Au départ elle avait voulu m’envoyer des photos d’elle suggestives, pour m’aider à penser à elle quand je voulais « me soulager». Mais je n’avais pas envie que quelqu’un d’autre tombe dessus et qu’il puisse utiliser cette photo d’une manière qui aurait pu lui nuire, par exemple en les mettant sur internet.Alors elle s’est mise à m’écrire des histoires, enfin, des histoires de cul, quoi. Elle n’avait jamais fait ça avant – comme quoi, l’amour, ca vous fait faire de ces choses…Et j’aurais jamais pensé qu’elle soit si douée pour ça. Je vous jure, chaque fois que je lisais, elle savait exactement comment me faire bander comme un cheval, à tel point que j’étais obligé de ...
... m’astiquer dans la foulée (sinon je vous dis pas la frustration que je ressentais).Un coup elle me racontait des moments qu’on avait vécus ensemble, mais à travers son point de vue à elle. D’autres fois elle me racontait des choses qu’on ferait une fois que je serais sorti, ou des histoires purement fictives. Chaque fois, c’était le pied. Et on risquait pas de venir la faire chier chez nous, les types avec moi se fichaient bien de lire mon courrier (s’ils savaient…). Il y en avait même un qui ne savait pas lire. Mais bon, au cas où, elle prenait bien soin de ne jamais révéler d’informations trop précises sur des lieux ou des noms.Vraiment, Audrey est la meilleure chose qui ne me soit jamais arrivé. Je suis un assez grand gaillard, bien bâti et tout, mais quand je pense à l’amour qu’elle me porte, j’ai presque envie de chialer de gratitude. Et quand je vois dans son regard qu’elle ressent la même chose pour moi, je me dis que la vie à un sens. Que, je sais pas, je devais être Gandhi ou Mère Theresa dans une vie antérieure, pour mériter une femme pareille.La première chose que je fais quand je sors d’ici, c’est de l’épouser. J’ai vraiment été trop con de pas le faire avant. Et je ne peux pas le faire pendant, une demande en mariage en prison, c’est vraiment trop minable. Elle mérite tellement mieux.Plus que six mois à tenir. Ma peine de prison a été réduite à quatre ans pour bonne conduite. Ça fait quand même plus de trois ans qu’elle est là pour moi. Qu’elle me sauve la vie. ...