1. Xanths (8)


    Datte: 01/01/2018, Catégories: Hétéro

    ... nous voir, leur puanteur passant bien moins rapidement que leur corps. Aujourd’hui, nous aurions eu le réflexe de sauter pour nous accrocher au tronc des arbres, mais à l’époque, nous aurions facilement pu être leur proie : un coup de chance. Ils se dispersaient dans toutes les directions, et en quelques secondes, se fut terminé. Nous mîmes une bonne minute à réagir : j’ouvrai d’abord la bouche. — Tu penses à la même chose que moi ? — On a eu de la chance ? — Certes. Mais ils ne nous ont même pas remarqués. Combien de fois est-ce que c’est déjà arrivé. — Aucune fois. Ils ne cherchent rien : ils fuient quelque chose. Exactement. Un frisson parcourut mon échine : ces créatures étaient déjà cauchemardesques, je ne voulais même pas savoir quelle autre était en mesure de les effrayer à ce point. Nous commençâmes à progresser très doucement. En tendant l’oreille, je perçus quelques chuchotements deux kilomètres au nord-est. Nous nous y rendirent. L’environnement changea encore, et nous pûmes enfin remonter vers la cime des arbres pour se sentir protégées. Nous finîmes enfin par trouver ce que nous cherchions, et plus encore, puisque nous nous trouvâmes pétrifiées de surprise : nous nous échangeâmes plusieurs regards pour être sûres de ne pas être en train de rêver. Au beau milieu d’une grande clairière se tenaient deux individus. Nous étions dans la cime des arbres, protégés de leur vision par les branches, nous faisant toutes discrètes. La première était une jeune femme brune, ...
    ... au teint basané, absolument magnifique : à une cinquantaine de mètres de distance, j’arrivais à percevoir le noir de ces yeux percer celui de la nuit ; ou alors, c’était peut-être le sort de sens qui amplifiait ma vision, je ne sais pas. Elle était nue, et cachait désespérément sa poitrine avec ses bras croisés. Elle était assise sur une pierre, les jambes croisées pour cacher sa foufoune. A côté d’elle se tenait un homme. Il était vieux, complètement chauve avec une moustache et une barbe très typée oriental : longue, fine, et pendante. Il était habillé d’un manteau marron, très long, et se tenait très arqué. Il aurait presque pu doubler sa taille en se tenant droit. Son manteau, très long pour son corps, descendait jusqu’à ces talons. Ses mains dépassaient de ses manches, et semblaient d’une maigreur abominable. Septima fut encore plus choquée que moi. — Je rêve là ? C’est un homme ? — Evidemment pas. Ce doit être l’Obake, Zvolk a dit qu’il était capable de se transformer. Mais ça n’explique pas comment il en est capable, s’il n’en a jamais vu. On ne sait pas de quoi il est capable, autant attendre que la femme soit réellement en danger avant d’intervenir. — Comme ce matin ? Elle marquait un point ; à la différence que la créature aurait sans doute bien plus de mal à s’enfuir avec sa proie si l’on se décidait à intervenir. Mais Septima dû s’en rendre compte, puisqu’elle n’ajouta rien. Je pus entendre toute la conversation en tendant l’oreille : mes sorts étaient toujours ...
«12...678...11»