1. Amours maudites


    Datte: 10/01/2018, Catégories: f, h, fh, ff, ffh, extracon, fsoumise, fdomine, soubrette, jalousie, massage, Oral pénétratio, initff, fsoumisaf,

    ... monsieur ?— Votre fréquentation est malsaine et je ne saurais accepter de continuer à corrompre Bette par votre contact. La belle prit le temps de la réflexion puis argumenta : — Que proposez-vous donc, monsieur ? Une appropriation petite bourgeoise de votre maîtresse ? Je vous rappelle, monsieur, qu’elle est aussi la mienne.— Une amante que vous avez failli tuer par votre cynisme.— Une amante que vous m’avez volée par félonie. Les protagonistes, dressés sur leurs ergots se toisaient. — Voyons, reprit Marie, vous avez apprécié nos récents ébats ?— … !— Mais répondez, au lieu de garder ce silence de pleutre !— Pleutre, dites-vous ?— Oui.— Vous êtes bien audacieuse, madame. Il y a peu, ce genre de propos vis-à-vis de votre mari vous aurait envoyée en cul-de-basse-fosse, mais nous sommes au vingtième siècle et je vais tout simplement demander le divorce, vous serez libre, Madame.— Mais, monsieur, il n’est pas question de cela !— Peu m’importe, un avoué est déjà en possession de mon dossier. Marie perdait pied et se trouvait démunie face à la détermination de son mari, mais il était hors de question qu’elle abandonne. Elle fouilla son sac à main pour en extraire un révolver de dame. Un six-coups qui avait bien souvent soldé des différents conjugaux. Menaçante, elle répliqua : — Vous me rendez Bette, ou je tire !— Non. L’opposition farouche de Raoul désorienta un moment Marie, mais qu’un moment. Elle appliqua son arme à bout touchant sur le thorax de son époux. — Bette est à ...
    ... moi.— Non. Le coup partit. Atteint en plein cœur, Raoul bascula en arrière et le cadet de la famille Perier rejoignit le néant. Marie, horrifiée, pétrifiée, regardait le corps de son mari à ses pieds, aujourd’hui elle était devenue une meurtrière. Le poids de sa responsabilité l’accabla. Les conséquences lui apparurent, l’arrestation, le procès, la prison peut-être même l’échafaud. La honte de vivre tout cela était insupportable. Elle retourna l’arme contre elle et tira. ********** Bette habituée à ne pas intervenir si on ne lui en donnait pas expressément l’ordre, attendit une bonne heure avant d’oser s’aventurer dans la pièce voisine. Elle fut stupéfaite de trouver les corps de ses maîtres et s’assit à même le sol entre les deux. La servante veilla les cadavres pendant toute la nuit et toute la journée suivante. Elle ne savait que faire. Il fallait qu’elle retrouve Joseph et Germaine, les seules personnes qu’elle connaissait. Elle parcourut les dépouilles des yeux. Elle ne pouvait pas les quitter, laisser là ses amours, ses amours pour toujours. Elle partit à la cuisine et en revint avec un couteau. Elle voulait emmener les têtes, mais jugea que c’était trop volumineux. Son regard s’attarda sur les mains. Ces mains douces qui l’avaient si souvent caressée. Ses yeux s’arrêtèrent enfin sur les cheveux. Elle s’agenouilla et en coupa une mèche à chacun, puis les enveloppa dans un mouchoir de fine batiste et l’enfouit dans sa poche. Elle ferma la maison et entreprit le voyage à pied ...