1. Elle et Elle (13)


    Datte: 24/01/2018, Catégories: Lesbienne

    La première nuit auprès de quelqu’un dont on est amoureux, c’est un moment magique. Avec Laetitia, nous avions dormi nues, côte à côte. Je m’étais endormie juste après avoir joui et je m’étais merveilleusement bien reposée, la tête pleine de rêves rouges, fous, mouillés. La veille, à la même heure, j’étais encore en train de jeter mes affaires un peu hasard dans un sac de voyage, à fuir le domicile conjugal dont mon mari me chassait. Ce matin, toute ma vie avait changé. J’émergeai du sommeil aux côtés de celle qui jusqu’à récemment était encore ma meilleure amie, qui venait de devenir ma petite amie, ma petite femme, et qui m’avait tellement bien fait jouir hier. Lorsque je me réveillai, pas encore tout à fait mais presque, les yeux encore tout embués, je fus témoin d’un spectacle extraordinaire. Laetitia dormait encore. Allongée sur le ventre, toute nue, elle était cambrée dans son sommeil, ses petites fesses divinement arrondies éclairées à la perfection par le premier rayon du soleil dominical, prolongement fabuleux de son torse étroit, qui était soulevé de respirations très profondes. Sa peau, blanche comme la surface d’une perle, appelait irrésistiblement mes mains, même si je choisis de rester sage, afin de pouvoir la regarder plus longuement. Ses cuisses tendres, ses mollets délicats, ses épaules enchanteresses, ses bras ravissants, tout quoi. Ses longues couettes corbeau, défaites mais pas complètement, étaient éparpillées sur les draps blancs saccagés par nos ébats. ...
    ... Autour d’elle, je repérai des taches de rouge à lèvre et d’autres, plus difficiles à identifier. Une manière exquise d’entamer une journée pleine de promesses. Dans mon ventre, le tourbillon d’hier se ranima. C’était chaud et mordant. Si j’avais eu des craintes que, ce matin, le désir aurait cédé sa place à la honte, que je n’aurais plus envie d’elle, que je serais, dieu seul sait comment, redevenue la fille d’une consternante hétérosexualité que j’étais il y a encore vingt-quatre heures, tous ces doutes s’évaporèrent lorsque je jetai un regard plein de désir sur la fille que j’aimais. Oh, c’était agréable de la regarder, la femme-enfant qui faisait battre mon cœur… Oh oui, elle me transportait d’amour, cette personne merveilleuse ! C’était mignon, et tout et tout… Mais disons que dans l’immédiat, j’avais surtout une immense envie de caresser son cul. Une chose était claire dans ma petite tête d’obsédée : j’avais bien trop faim d’elle pour attendre qu’elle se réveille. Mes mains tremblaient. Mes paupières clignaient compulsivement. Déjà, mon petit cœur amoureux se remit à cogner en plein milieu de mon sexe. Il y avait en moi des faims qu’il fallait de toute urgence que je rassasie… Je me couchai juste à côté d’elle, en parallèle, en prenant bien garde de ne pas la toucher prématurément. Détaillant sa silhouette ravissante, je me mordis la langue : j’avais l’impression d’être la femme la plus chanceuse du monde. Plus d’hésitation, désormais : mes mains caressantes se posèrent ...
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