1. Cahier intime


    Datte: 26/01/2018, Catégories: f, cérébral, zoo, init, journal,

    Ce manuscrit a été « trouvé » lors d’un séjour de vacances, dans l’appartement de personnes qui habitaient le premier étage et louaient le rez-de-chaussée de leur immeuble. Les passages permettant d’identifier l’auteur, ainsi que ceux relatifs à des événements ordinaires ont été volontairement retranchés. Les dates ont été effacées, certains noms modifiés, mais les autres paragraphes, jugés plus intéressants, sont fidèlement retranscrits. Pour la compréhension de ce qui suit, il suffit de savoir qu’il s’agit d’une étudiante en histoire. Pour le reste, je vous laisse juger vous-même des fantasmes et des turpitudes d’une jeune fille qui narre ses propres expériences, avec un véritable luxe de détails ! Mardi (…) (…) Mes recherches sur le monde médiéval piétinent, je désespère. (…) Jeudi (…) Alors que je lisais un traité sur l’histoire de l’Eglise au Moyen-Âge, un passage m’a particulièrement troublée. Il s’agissait des questions que les prêtres posaient quelquefois lors des confessions. Parmi celles-ci figure, à l’attention des jeunes femmes de l’époque, cette étrange interrogation : « Avey-vous déjà disposé de la mie d’un pain sur vos parties intimes afin que quelque animal ne s’en délecte ? » Quelle idée ! C’est dégoûtant ! Pourtant, au fur et à mesure que je lisais le reste du récit (par simple curiosité), je sentais une certaine excitation physique. Comment une telle idée pouvait m’exciter ? Je ne sais pas. Je me sens honteuse et coupable. Vendredi (…) (…) J’ai essayé ...
    ... d’aborder le sujet de la masturbation féminine au Moyen-Âge avec Justine. J’aurais voulu qu’elle me parle du passage relatif à la zoophilie. J’aurais aimé avoir son avis (et pourquoi pas ses impressions ?). Je n’ai pas osé lui en parler directement. (…) Dimanche (…) Je viens d’avoir une longue discussion avec Justine au téléphone. En fait, elle connaissait à fond le sujet. Elle m’a expliqué que de nombreuses pratiques déviantes, comme la bestialité, étaient condamnées par l’Eglise. Cela pouvait aller beaucoup plus loin, certaines femmes se faisant, parait-il, prendre par leur chien. (…) Selon elle, la seule chose qui pouvait inciter à un tel comportement, ce n’est pas la présence du diable dans le corps des gens, comme on pouvait le penser à l’époque, c’est le plaisir intense que cela pouvait procurer. Des interdits trop lourds inciteraient à une recherche pervertie du plaisir. Elle m’a bien fait comprendre que pour elle, la remarque n’a rien perdu de son actualité. À la façon dont elle m’en a parlé, j’avais bien l’impression qu’elle avait eu plusieurs fois l’envie d’essayer ! Quand je lui ai fait remarquer son enthousiasme pour le sujet, elle a souligné que c’est en réalité moi qui avais de telles pensées. Je me suis sentie un peu mal à l’aise. Je lui ai dit que de toutes façons, je n’avais pas de chien. Elle a du trouver ça suspect comme justification et elle a changé de sujet.(…) Je suis toujours dégoûtée par la zoophilie, mais de plus en plus curieuse, qu’est-ce qui peut bien ...
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