L'énigme Koliza (1)
Datte: 31/01/2018,
Catégories:
Hétéro
... guerre et la nécessité de s’en aller. Dans un premier temps, une cousine les avait accueillis et hébergés puis ils avaient trouvé un appartement. Pourtant, après seulement une année de vie commune dans ce nouveau pays, Koliza et son mari s’étaient séparés. Koliza n’avait appris que les rudiments de la langue française au gré de quelques cours donnés aux réfugiés. Sans travail, elle avait eu très peu l’occasion d’échanger avec des personnes francophones. Quand bien même elle se faisait facilement comprendre, je sentais que cela la gênait et la frustrait. Je lui avais demandé si elle voulait que je la corrige. Elle m’en avait supplié. Sans nous en rendre compte, nous avions passé l’après-midi dans le parc et nous aurions volontiers prolongé nos discussions s’il n’avait pas été l’heure de retourner chercher nos enfants. La semaine suivante, nous avions échangé en attendant les enfants à l’école. J’avais des obligations l’après-midi alors qu’il ne faisait aucun doute que Koliza aurait apprécié le même après-midi que la semaine précédente, même en présence de sa cadette. A-t-elle pensé que c’était la présence de cette dernière qui m’avait fait renoncer à passer du temps avec elle ? Ce n’était absolument pas le cas, pourtant, la semaine d’après, Koliza m’avait fait elle-même remarquer l’absence de sa fille cadette. Il faisait un temps affreux ce jeudi-là. Il pleuvait de trombes d’eau, la température avait chuté et un vent violent soufflait. Si violent que le parapluie de Koliza ...
... n’y résista pas. Je l’avais raccompagnée jusqu’à chez elle. — Tu montes boire un thé pour toi réchauffer ? vltvbbks — Avec plaisir. Koliza habitait un petit appartement avec deux chambres, une petite cuisine et un salon attenant assez vaste. Elle m’avait indiqué de m’asseoir sur le canapé. Nous avions bu plusieurs tasses de thé et beaucoup parlé. Nous avions échangé nos adresses mail pour que je lui transmette des exercices quotidiens car Koliza avait débuté une méthode d’apprentissage. Avant de retourner chercher nos enfants, elle m’avait enlacé et remercié. En rentrant chez moi, j’avais expliqué la situation à une amie enseignante et elle m’avait envoyé divers exercices d’évaluation. En trois semaines, Koliza allait parvenir à atteindre un niveau B2 en compréhension et en expression. Malgré des lacunes en écriture, elle avait fait des progrès fulgurants. J’en avais été bluffé. Mi-juin. En ce jeudi matin chaud et ensoleillé, j’arrive à l’école pour y déposer mon fils. Koliza est là. Pour la première fois, elle n’est pas en leggings mais en jupe. Une petite jupe noire, plissée et évasée, qu’elle porte avec un débardeur blanc au col en V aguicheur. Mon fils file en me disant à peine au revoir. Je salue Koliza et la complimente pour sa tenue. Elle rougit. Nous papotons quelques instants et je lui propose de m’accompagner au supermarché. Si cela me fait bizarre de faire les courses avec une autre femme que mon ex, il en est de même pour Koliza. Surtout que nous n’avons pris qu’un ...