1. Premiers ébats


    Datte: 09/07/2017, Catégories: délire, humour, fantastiqu, revebebe,

    ... années 60. Bon, ça fait pas « jeune », bien sûr, mais ça vous irait bien. Putain d’enfoiré ! Où donc a-t-il été péché ces informations ? Parce que oui, j’ai fait des essais et des maquettes de chansons, déguisé avec un chapeau sur la tête. Mais ce sont des trucs secrets, des vidéos planquées dans les limbes de la toile… Protégées par des codes et des mots de passe du genre xfretyudh45%%grat. Et si cet enfoiré a pu y accéder, il a peut-être également pu visionner mes sextapes avec différentes stars du X, que j’avais tournées juste pour emmerder Rocky Siffredo qui prétendait qu’il était impossible d’honorer plus de cinq femmes en moins de vingt minutes par –30° dans les montagnes de Sibérie. On avait donc monté une expédition avec une équipe de tournage, six filles canons dont la propre femme de Rocky, et on lui avait montré ce qu’était capable de faire un étalon made in France. Mais bon… Tout ça c’était avant, et surtout, c’était privé !!! Imaginer que l’Athanagor en question ait pu se rincer l’œil, et surtout commencer à constituer un dossier sur ma petite personne, ça filait des frissons. On s’est défié du regard… Le sien pétillait de malice. Il était sûr de lui… Mouais… Un point pour toi mon bonhomme. Mais tu ne perdais rien pour attendre. «Bon », dis-je à moi-même (car je me parle à moi-même, souvent… J’adore ma conversation, même si parfois je m’engueule un peu pour cause de désaccord interne… Jules César faisait ça, et Machiavel aussi, et Madame Trocmé, ma concierge, ...
    ... mais elle, personne ne la connaît, ce qui est injuste, mais la vie est injuste…) Où en étais-je de toutes ces conneries… Ah oui : «Bon, dis-je à moi même,maintenant qu’on m’a présenté le Docteur Mabuse, alias Athanagor, alias le méchant de l’histoire, on va peut-être pouvoir passer aux choses sérieuses… » Que nenni, lecteurs de mon cœur, car c’était désormais l’heure des agapes. Ça a duré des heures… Il a fallu boire du nectar et de l’ambroisie, avaler des feuilles de vigne, du tsatsiki et danser le sirtaki… Puis, surprise, le barde Favasso a pris sa lyre et nous a chantéLe grand incendie de Rome de Caius Aénobarbus Néron version Peter Ustinov dansQuo Vadis : « Ohoooo, Turbulentes Flaaaammes… Ohoooo, ô Forces Divines… » Forcément, la comtesse de Mortecouille a voulu rapper, et on a eu droit à sa poésie urbaine : « Oh z’y va, t’en va pas, r’garde-moi, qu’est-ce que t’as, passe une teuf, y a ma meuf, chez les keufs… » Et ça a duré comme ça pendant des heures, et des heures, et des heures… Le vin, plus la fatigue, plus les émotions, plus les nuits blanches précédentes, toutes ces nuits blanches passées à écrire ces putains de bouquins que tu adores, ô lecteur, ô tyran, tout cela faisait que je commençais vraiment à avoir envie de m’endormir… Je n’étais pas le seul d’ailleurs, certains même, ronflaient déjà, allongés sur les sofas et les canapés mis à disposition, le tout dans un décor d’orgie romaine, où tout était crédible, remarquablement proche de la réalité historique, sauf ...