1. Addicte (4)


    Datte: 11/02/2018, Catégories: Lesbienne

    ... d’un dégradé de bleu pastel à mauve, la transparence du bustier en dentelle et le tissu couvrant à peine le haut de mes cuisses me frappèrent. – Ce n’est pas un peu provocateur ? Le rire d’Agnès emplit la chambre. – Pas si tu mets une culotte. On va rencontrer pas mal de professionnels du cinéma et du théâtre, ajouta-t-elle avec un sourire d’encouragement comme un prof aurait boosté son élève avant un examen de passage, alors c’est le moment de leur en mettre plein la vue, ma belle Axelle. La réception dans le salon d’honneur de la Villa Frochot se voulait aussi formelle que je l’avais craint. Dépassée l’insouciance des Années Folles, la maison close puis le cercle de jeu fréquenté par les truands, l’ancien cabaret de Pigalle abritait désormais les mondanités dans un décor somptueux. De nombreuses personnalités du show-business, des arts et des médias avaient accouru pour le vernissage d’ouverture. La charismatique Agnès Vidal m’avait prise sous son aile, toute la jet-set parisienne ne pouvait plus l’ignorer. Ces gens savaient-ils que nous avions été amantes ? Cela ne faisait guère de doute. – Tu souris, tu bois quelques verres, le bouche-à-oreille et la couverture médiatique de l’évènement feront le reste. Charles ! s’emballa-t-elle soudain en prenant un célèbre producteur par le bras. Laisse-moi te présenter te présenter Axelle Lamare. Les seins nus en transparence sous le bustier de dentelle brodée, j’avais l’impression d’être la proie de toutes les attentions. La robe, ...
    ... de la créatrice japonaise Katsura au dire de mon amie, attirait immanquablement l’attention. Par chance, des personnalités d’un autre acabit soulageaient un peu la pression autour de moi. Agnès allait et venait au gré des rencontres, m’encourageait à distance d’un sourire ou d’une œillade complice entre deux discussions informelles. Oubliée l’amante, la femme rencontrée à la terrasse d’un café désirait sincèrement me venir en aide. Présentée par la généreuse rentière comme une amie, je n’avais pas à craindre les questions déplacées ou les remarques désobligeantes d’un microcosme dont les frasques s’étalaient en couverture des journaux à scandale à grand renfort de photos parfois monnayées à prix d’or. – Bonsoir, charmante demoiselle, enchanté de faire votre connaissance. Le timbre aigu résonna dans ma tête à la manière d’une puissante sirène d’alarme. La manière de prononcer chaque mot d’une récitation apprise par cœur à travers un sourire mielleux, l’habitude de forcer sur les cordes vocales pour se donner une contenance, la voix ne pouvait qu’être celle d’un dragueur invétéré. – Je m’appelle Mike, photographe free-lance, toujours à la recherche de beautés à immortaliser. Je viens de la trouver. Vous prenez un verre ? Je me sentis littéralement déshabillée sur place par le regard pesant du gêneur. Ce dernier, imperturbable malgré certains reproches silencieux lancés dans sa direction, ne s’encombrait plus du professionnalisme attendu dans ce genre de réunion. – Non merci, ...
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