Trieur de souvenirs
Datte: 14/02/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
fgode,
portrait,
... que de décoder sa sphère intime et d’offrir ses derniers messages à ceux qui restent. Apparemment convaincue, ou résignée, elle lui tourne le dos, ouvre une porte donnant sur un escalier et l’invite à la suivre. Dans les combles, elle le fait entrer dans une chambre lambrissée dont la fenêtre donne sur un grand jardin. Un simple plan de travail posé sur des tréteaux sert de bureau. À part cela, une commode ancienne, un fauteuil à bascule et une grande armoire meublent le lieu. Quelques bibelots sur les meubles, un ordinateur et deux ou trois piles de documents sur le bureau. Au mur, un tableau abstrait, et la photo de la femme qui l’a conduit ici, le visage illuminé d’un sourire amoureux. Le lieu est dépouillé mais n’en reste pas moins accueillant. — C’est ici, faites comme bon vous semble.— Vous y veniez souvent ?— Jamais. Je n’ai aucune idée de ce qui peut s’y trouver. Mon homme m’avait laissé gérer les questions d’intendance, et je n’ai pas eu besoin de faire de recherches pour répondre aux exigences des administrations. Sa vie est ici, avec un peu de la mienne. À vous de me rendre ce qui l’accompagnait de moi lorsqu’il s’y retirait.— D’autres désirs ?— Le voyeurisme me fait horreur, je ne voudrais pour rien au monde découvrir quelque chose dont il ne m’a pas parlé. Je ne veux rien connaître de qui a partagé sa vie avant moi, ni rien savoir de ses pulsions secrètes ou de ses fantasmes. Mais je crois être prête à entendre quelle place notre amour à réellement eu dans sa ...
... vie. Je m’en remets à votre expérience, sachez me préserver. Pour le reste, ne me questionnez plus, je ne suis même plus sûre de vouloir ce pour quoi je vous ai fait venir ! Elle remet une clef de la maison et celle du bureau à Sébastien, lui signifiant qu’elle veut faire autant que possible abstraction de sa présence chez elle. Après un dernier regard sur la pièce, elle s’éloigne, sans être entrée dans le bureau où il va passer les prochains jours. Après avoir refermé la porte, il commence par s’asseoir dans le fauteuil, placé de telle manière que le regard embrasse d’un coup l’essentiel de la chambre. Il observe longuement les différents objets, leur emplacement, essaie de découvrir ce qui peut les relier entre eux, ce qui a motivé leur présence. Il y en a si peu que chacun doit porter son lot de signifié. Après de longues minutes, il quitte le siège confortable et ouvre l’armoire, puis la commode. Presque sans hésitation, il commence à sortir ce qui s’y trouve et répartit les documents et les objets en trois piles d’inégales grandeurs. Dans la plus haute, tout ce qu’il envisage d’éliminer. Dans la deuxième, ce qu’il veut prendre le temps d’examiner plus en détail. Dans la troisième enfin, ce qu’il estime d’emblée nécessaire de remettre à la veuve. De temps à autre, il interrompt son tri et se plonge dans la lecture d’une lettre ou d’un texte. Il rythme sa lecture en se balançant d’un pied sur l’autre, comme animé par l’impatience de celui qui écrivit la missive, ou supportant ...