Floriane et le Miroir des Souvenirs
Datte: 22/02/2018,
Catégories:
f,
hotel,
volupté,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
Masturbation
... de se répandre intimement sur ma peau. Absolument rien n’était venu me salir cette nuit, rien qui fût du sperme tout du moins. Je tournais la tête à droite. Le second lit de la chambre était toujours là. Bien-sûr, il fallait qu’il me rappelle la nuit, le noir, mes murmures et ces sensations suaves et tendres qui avaient été les miennes, il y avait de cela à peine quelques heures. Je passai la main dans mes longs cheveux blonds cendrés. Ils étaient sales. Comme le reste de mon corps. J’ignorais ce que cette personne avait pu faire de mes cheveux. Aucune idée. Il allait bien falloir que je sorte de cette torpeur envahissante, que je m’habille et que je parte. Pourtant je n’avais pas envie de partir. Pas encore, pas avant d’avoir pu me souvenir de chaque instant passé. Je glissai une main sous mes fesses. Elles étaient sûrement tièdes, douces et fermes. Comme on me l’avait confié cette nuit. Mon index traversa langoureusement la petit rigole qui les séparait. Rien. Tout était normal. Je ne savais toujours pas à quoi je m’attendais. Vraiment aucune idée. Je penchai la tête dans un bruissement de cheveux pour observer mes seins. Ronds, parfaitement droits. Le mamelon calme et rosé. Je les soupesai du plat de la main, les fit rebondir une ou deux fois. Evidemment on ne m’avait pas vidé de leur substance et ils étaient identiques à hier. Je me levais, chancelante, mes pieds noyés dans l’épaisse moquette beige de la pièce. Un miroir immense, à hauteur d’homme se tenait dans un coin. ...
... Je m’observai. D’abord le visage, mes yeux marron terriblement foncés. Mes lèvres roses, ni épaisses ni fines. Juste parfaites. Puis le cou. Là, je savais qu’il avait été abîmé et visité par des dents, des lèvres, une langue. De nombreuses marques en forme de demi-lune s’étendaient, d’immédiatement sous mon menton jusqu’aux épaules elles-mêmes. Des traces de dents, rosées et légèrement violacées pour certaines, aux endroits les plus tendres. Je souhaitai que mes dents aient pu faire la même chose sur la personne qui s’en était allée ce matin. Le reste de mon corps était intact. Aucune trace de ces tendres morsures. Aucune trace d’éventuelles griffures que personne ne m’avait jamais faites. J’observai alors l’autre lit. Les draps étaient défaits, froissés, chiffonnés, tourmentés, sales, épais et tellement rassurants. Ils avaient été mes draps, nos draps pendant ce temps, à présent si lointain. Je m’approchai. Je posai la paume de mes mains à plat sur le matelas. Le tissu était froid. Une légère trace de sang ornait le milieu de la literie. Mes doigts la caressèrent. J’approchai mon visage, mes yeux et mes lèvres, pour regarder et sentir. Il y avait sous l’oreiller, quelques longs cheveux châtains. Il y avait sur tout le tissu son odeur. Tendre, âcre, excitante maintenant encore après tous ces jeux incroyables qui m’avaient rassasiés. Une odeur de parfum, un mélange de cannelle. Odeur terriblement humaine, affolante. Je fus prise d’un frisson glacé qui traversa mon dos de haut ...