Floriane et le Miroir des Souvenirs
Datte: 22/02/2018,
Catégories:
f,
hotel,
volupté,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
Masturbation
... pu voir. Je pensai à embrasser l’image de mes lèvres, à caresser mon visage dans ce miroir, à coller mes seins contre mes seins, à barbouiller la glace de ma salive pour imaginer ce qu’elle avait pu ressentir. Sous l’emprise de cette idée extravagante je trottinai vers le miroir, me fit face et appuyai la paume de mes mains sur la paume des mains de mon image, griffant la vitre. Je plongeai mes yeux dans les yeux marron qui me fixaient hagards. Mon Dieu, ce qu’avait du voir Pauline en me regardant était en face de moi. Un tourbillon de sensations, l’odeur de sa bouche, la formidable sensualité de sa langue rose, lorsqu’elle mangeait mon milk-shake avec ma cuillère dans cette voiture. Puis ses doigts frais qui étaient venus chercher mon cou et mes joues, le goût de chocolat de ses lèvres. La fièvre inattendue. Notre escapade nocturne qui tournait court. Pas de ballade entre amies, pas de conversations de filles. Que la chambre de cet hôtel minable et l’Opel sur la parking. Nos cœurs battants dans l’escalier, la porte qui se ferme. Le lit. Nos vêtements qui s’arrachent. Les boutons de mon Jean qui cèdent sous la pression de ses doigts. Floriane, Pauline, nos prénoms dans l’obscurité. Et ensuite ce souvenir. Je m’arc-boute sous elle, tellement excitée par le désir que je ne prend pas conscience de ce qu’elle me fait. Je suis si près de jouir, si proche de l’instant où l’orgasme aura raison de moi. Je sens déjà les pulsations sourdes et les tressaillements qui montent jusque ...
... dans mon ventre. Je n’arrive pas à m’abandonner à celle qui s’agite sur moi, le simple contact avec sa chaleur suffirait à me faire hurler de plaisir, pourtant je ne peux pas, je ne peux pas. La situation change. Mes jambes fourmillent, mes muscles se durcissent, je me cabre sous elle pour résister de façon presque bestiale. La chaleur m’envahit. Un dard brûlant, monstrueux et voluptueux s’empare de mon bas-ventre. Cette divinité qu’est l’orgasme. Mes muscles se contractent de façon désordonnée. Je serre les cuisses plus fort que jamais pour la maintenir en moi, au plus profond de moi. L’orgasme multiple me transperce. Un tunnel de flammes serpente dans les méandres de mon corps inerte pour aller s’échouer dans le lac rouge palpitant de mon cœur. La glace semble s’emparer de moi, congestionner mon âme qui lutte pour rester celle de mon corps déchiré de chaleur. Mon esprit est paralysé, ce corps n’est plus à moi. Le bruit de mon cœur me donne l’impression d’atteindre un point de non retour, je fais l’amour avec mon âme , avec mon sexe et avec ma chair. Cette chaleur destructrice me laisse calcinée, hagarde, habitée par cette pulsion, mélange de fin et de naissance, où le présent et l’au-delà se confondent dans un éclair lumineux. Debout devant le miroir, mes cheveux en bataille, j’entendis sa voix sourde murmurer « Floriane, je te désire tellement ». Ses mots dans cette même pièce, quelques heures auparavant. Mon ventre explosa dans un déluge de sensations, comme des milliers ...