La petite vie de Many
Datte: 23/02/2018,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
nonéro,
mélo,
... pas trop comment il aurait pu en être autrement. Il l’avait vue, là, et s’était approché. Son visage magnifique s’était révélé, et sa chevelure blonde et bouclée avait cédé quelques instants aux caprices du vent. Il est resté là, sans rien dire, pendant de longs instants, l’observant d’un regard doux comme il sait bien le faire. Elle n’en avait pas paru gênée, et ses yeux bleus avaient progressivement rencontré les siens, se mettant à les détailler, à devenir intéressés. Il lui avait alors demandé si elle serait prête à accepter un café d’un modeste inconnu, et elle n’avait pas refusé. C’est pourquoi ils se retrouvent là maintenant à discuter de choses et d’autres. — Non, sincèrement, je suis très sérieux, je vous trouve très jolie. Je me demande même ce que pouvait bien faire une aussi jolie femme que vous, à rester ainsi sur le trottoir. Vous attendiez quelqu’un ?— Je n’ai malheureusement personne à attendre.— Que faisiez-vous alors, si du moins ma question ne vous paraît pas trop indiscrète ? Tania ausculte du regard l’homme qui se trouve en face d’elle. Elle se méfie toujours des inconnus. Elle a tellement eu de problèmes par le passé. On ne sait jamais ce qui peut arriver avec eux. Mais celui-ci lui semble différent. Elle n’a aucune appréhension à son égard, malgré le fait qu’elle ne connaisse son prénom que depuis quelques instants. Elle l’a suivi sans opposition, sans même s’interroger sur ses intentions, comme si c’était quelque chose de tout à fait banal que ...
... d’offrir un verre à une inconnue. Elle l’observe. Il fait très désordonné, très énigmatique, avec ses traits foncés et sa queue de cheval. Mais en même temps émane de lui un petit quelque chose, un certain charisme qui lui donne entièrement confiance. Elle serait prête à tout lui confesser, à lui avouer qu’elle est vagabonde, sans logement et sans argent, à lui avouer qu’elle est étrangère et sans papiers, arrivée dans ce pays avec l’espoir d’y trouver du travail, mais bien vite rattrapée par la réalité et la menace permanente d’être expulsée. Elle lui dirait bien qu’elle est à la recherche de quelque chose, peut-être bien de quelqu’un, mais elle n’en est pas certaine elle-même. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle erre en attendant le lendemain sans avoir la plus petite idée de ce dont celui-ci sera fait. C’est peut-être pour cela d’ailleurs qu’elle l’a suivi, qu’elle a accepté. C’est peut-être lui qu’elle attend. C’est peut-être lui qui changera sa vie. — Je vois que ma question vous dérange.— Non ! Pas du tout. Je ne faisais rien en fait, je… je n’avais rien à faire à ce moment-là, c’est tout.— Et il vous arrive souvent de n’avoir rien à faire ?— Pas toujours, mais de temps en temps. La peur impose parfois la prudence malgré tout. — Il y a une certaine chose que j’aimerais vous demander, mais c’est quelque chose de particulièrement délicat.— Dites toujours.— Ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air, seulement. Je le dirais bien directement, mais j’ai sincèrement peur de ...