1. Petite annonce


    Datte: 24/02/2018, Catégories: fh, Oral pénétratio,

    ... moi à 99%. Une expo sur Rubens ouvre ses portes. Nous avons la même idée au téléphone, un long silence sur la ligne. Elle dit oui. J’attends avec impatience ce jour, ému comme un collégien lors de son premier rendez-vous. Quand, de loin, je la vois arriver, je ne peux m’empêcher de songer aux tableaux remplies d’opulentes jeunes femmes charnelles que peignait Rubens, justement ceux que nous allons voir. J’imagine nos longues soirées d’hiver l’un contre l’autre, mes mains caressant sa chair nacrée sous les lueurs d’un feu de bois, nos étés, main dans la main dans les sous-bois moussus et tièdes. Je me passe la main dans les cheveux, je m’emballe de trop. Bien que… franchement, sa peau sur laquelle dansent les ombres et lumières d’un feu de bois… je ne dis absolument pas non ! Elle est à vingt mètres de moi, j’en profite pour graver son image souriante. Elle est décidément très bien, dynamique, ses cheveux roux flottent légèrement sous la brise qui traverse cette place immense. Quinze mètres, le balancement de ses hanches, ses jambes bien galbées, aux courbes amples. Dix mètres, ses seins voluptueux et lourds qui oscillent sous son pull, son ventre arrondi qui attend que ma tête se repose dessus. Cinq mètres, son regard un peu trouble, ses lèvres fines, ses joues rosies, son menton en pointe, tout comme son nez. Je fais quoi ? Je reste gentleman ou je lui saute dessus ? J’opte pour la première solution, bien que la seconde me plaisait égoïstement plus. Avant que j’ouvre la ...
    ... bouche pour l’accueillir, elle me lance : — Me voici, juste à l’heure ! C’est rare, hein !— Bonjour, ma Céline. Je ne saurais t’en dire plus, puisque c’est notre premier rendez-vous ! Aurais-tu l’habitude d’arriver en retard pour tous tes nombreux rendez-vous de ta cohorte d’admirateurs ? Elle pouffe : — Ma cohorte, tu parles !— Ce n’est pas ce que tu m’avais dit ?— "Ma Céline"… C’est bien ça que tu as dit ? Aie, j’ai pas fait gaffe ! — J’ai peut-être dû dire ça…— C’est pas peut-être, c’est sûr. Je ne suis plus toute jeune, mais je ne suis pas sénile, loin de là !— Alors tu as sûrement bien entendu. Elle me dévisage puis répond, un peu tendue : — Sûrement ? Peut-être… Je profite du silence qui s’installe pour lui faire la bise. Visiblement, elle se détend. Nous gravissons les marches qui mènent au musée. Un long couloir, je ne sais pas trop quoi dire, elle non plus. Silencieusement, nous arrivons au guichet. Je demande deux billets juste avant qu’elle n’ouvre la bouche. Les bras croisés, elle ne dira rien. Nous entrons dans l’exposition, foulant un épais tapis rouge. C’est alors qu’elle se retourne vers moi, ses yeux lançant des éclairs : — Pourquoi c’est toi qui as payé ?— Parce que c’est moi qui t’ai invitée.— Ah oui ? Et si je ne voulais pas ?— Si ça te pose un problème, c’est toi qui payeras les cafés tout à l’heure. Elle est plantée face à moi. Elle hésite sur la suite à donner. Elle se détourne, consulte la plaquette qu’on nous a remise à l’entrée et déclare : — On se la ...
«1234...9»