Petite annonce
Datte: 24/02/2018,
Catégories:
fh,
Oral
pénétratio,
... fait, cette expo ?— Oui, bien sur. Deux heures durant, nous passons de tableau en tableau, commentant certains, admirant d’autres. Nous discutons, nous bavardons comme si ça faisait des années et des années que nous nous connaissions, glissant de salle en salle, malmenant la plaquette, dissertant sur tout et rien. Parfois, je me surprends à projeter son visage sur les opulentes naïades des tableaux, sur ces corps nacrés bien en chair qui marquent de leurs présences presque réelles les toiles immenses, sur ces déesses mythologiques bien trop tangibles. C’est au sortir de la dernière salle que je m’aperçois que je la tiens par la taille. Elle aussi le constate. Un lourd silence s’installe entre nous, elle se raidit un peu, me lance un regard interrogateur. Moi, je tangiverse, j’hésite. En une fraction de seconde, je resonge à mes amours passées, à mes regrets, à toutes ces choses que j’aurais voulues, à celles que je n’ai pas faites, à la seule vie que j’ai à vivre sur cette terre. Alors, je l’embrasse. Je pose un doux baiser sur ses lèvres fines. Elle se laisse faire, mais n’amorce aucun mouvement. Je m’enhardis, capture délicatement ses lèvres, mes mains autour de sa taille. Je sens son corps chaud près de moi, ses lèvres tièdes sur les miennes. Je me fais plus pressant, sa bouche s’entrouvre. Nos lèvres se rivent, nos corps se plaquent, nos langues se cherchent. Elle m’explore, je la désire. Mes mains glissent sous son pull, caressant sa peau douce et chaude, je me glisse ...
... jusqu’à son cou, plongeant mes doigts dans ses boucles rousses. Nous nous laissons aller à nous découvrir, à ressentir cette grande excitation du désir, notre mutuelle découverte, notre besoin de l’autre. Peu après, enlacés l’un contre l’autre, nous nous dirigeons vers un salon de thé, nous dévorant les lèvres comme deux collégiens lors de leurs premières fois. — Je me suis franchement demandée ce qui allait arriver lors de notre rencontre, dit-elle en serrant sa tasse entre ses doigts.— Pour tout t’avouer, moi aussi. Elle se contente de sourire puis regarde par la fenêtre. — Je me demande si…— Si quoi ?— Si, nous deux, ça vaut le coup d’essayer. Je fronce des sourcils : — Et pourquoi donc ?— J’ai peur d’être déçue…— Si tu n’essayes pas, tu ne sauras pas. De plus, moi aussi, je pourrais me poser la même question !— Oui mais toi, tu es plus cool que moi à ce sujet. Moi, quand j’aime, je suis entière !— C’est ça et moi, je suis aux deux tiers ou aux trois quarts ? Elle pouffe : — Imbécile, va !— Merci du compliment ! Je bois ma tasse, elle en fait de même. Nous nous sommes revus presque tous les jours. Ça va faire deux semaines maintenant depuis la visite au musée. Quand elle me demande « pourquoi moi », je lui réponds que j’adore les peintures de Rubens et que j’ai la chance d’avoir un original vivant près de moi. Elle se contente de sourire et de se laisser câliner ou embrasser. Parfois, je me pose des questions sur son attitude un peu passive, sur son espèce de résignation et ...