Brocante, caresses et photos numériques
Datte: 01/03/2018,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
cérébral,
revede,
photofilm,
odeurs,
Masturbation
Oral
pénétratio,
jouet,
jeu,
mélo,
amourdura,
Rappel du chapitre précédent : Ma deuxième rencontre avec Véronique a été très différente de ce que j’avais prévu. Après avoir frisé la rupture, nous avons fini par partager un moment très intense. Véronique a toutefois posé une condition draconienne à la poursuite de notre relation. * Paradoxalement, c’est à partir de ce moment que tout se déglingue dans ma vie. En posant cette exigence, je ne crois pas que Véronique ait voulu m’éloigner définitivement d’elle. Elle me supposait au contraire de taille à réussir. J’essaie d’ailleurs sincèrement. Pour elle, pour moi. Mais plus j’essaie, pire c’est. Cette histoire touche vraisemblablement à une pièce maîtresse de mon édifice personnel. Un truc que je refusais de voir, et qui me saute à la tête comme une bombe à retardement. Cela ne me retient pas de commencer par le plus simple, en renonçant à passer l’essentiel de mes nuits dans les bars. Au début, cela ne me manque pas trop, tant j’ai de trucs à régler qui attendent depuis des siècles. Mais, progressivement, une sensation insidieuse apparaît, causée par le manque de Véronique, mais aussi par quelque chose de plus profond. Je ressens de plus en plus souvent un mal-être tenace, inquiétant. Confronté à ma propre vacuité, il faudrait que je reparte de zéro pour arriver à chasser mes vieux fantômes. C’est le contraire qui se passe. Je surestime mes forces et finis par me casser la gueule, en réalisant trop tard à quel point je me suis moi-même piégé dans un cercle vicieux ...
... insurmontable. C’est sûrement à cause de cela que les copains commencent à s’éloigner de moi, rebutés par mon attitude injustement agressive et mes réactions erratiques. Je n’en fais pas grand cas. Ça se corse quand je réalise que je ne trouve plus de fille pour réchauffer mon lit. Là, je deviens franchement imbuvable, au point d’être mis en garde au boulot, puis de me faire virer. Sans activité régulière, sans relations, sans sexe, sans revenus, je perds définitivement confiance en moi. La vie commence à glisser entre mes doigts et je plonge, en dilapidant le peu de tune qui me reste pour me bourrer la gueule. Je n’envisage plus de revoir Véronique dans cet état. Je crains même de la croiser, tellement j’ai honte de mon échec. Je perds ainsi des années à zoner de petits boulots en expédients. Seuls quelques rares amis me soutiennent encore dans les moments les plus durs, en colmatant les brèches comme ils peuvent. Huit ans plus tard, je touche le fond du fond. Je ne vois rien venir. Rien d’autre qu’un malaise de plus dans un bar, sauf que cette fois, une insupportable douleur abdominale me crucifie. Je termine dans la sciure, roulé en boule sous une table, vomissant tripes et boyaux, un étrange goût de sang dans la bouche. Dans un dernier éclair de conscience, je me dis que je dois m’être pété des dents en tombant. À mon réveil, à l’hosto, le toubib me prend de haut. Il n’a pas trop apprécié mon arrivée en urgence, imbibé de vomi et de sang, puant et suffocant. Je sens bien que, pour ...