Brocante, caresses et photos numériques
Datte: 01/03/2018,
Catégories:
fh,
couple,
amour,
cérébral,
revede,
photofilm,
odeurs,
Masturbation
Oral
pénétratio,
jouet,
jeu,
mélo,
amourdura,
... lui, je ne suis rien d’autre qu’une épave qui recommencera à la prochaine occasion. Au moment où je sors des vapes, il tape un grand coup pour mettre d’emblée les choses au point. — Écoutez, mon vieux, si vous voulez foutre votre vie en l’air, ne vous gênez pas ! Mais la prochaine fois, évitez de le faire pendant mon tour de garde.— Mmmhhh, je… Qu’est-ce qu’il m’est arrivé ?— Presque rien, juste un ulcère perforé de l’œsophage. Vous avez salopé tout le service d’urgence avec votre sang, sans parler de l’état de vos habits, ni des soubresauts de vos intestins et de votre vessie. Encore heureux que vous soyez HIV négatif, sinon bonjour la désinfection !— C’est grave ?— C’est surtout dégueulasse. Pour le reste, vous êtes… disons, un mourant en sursis. Encore une goutte d’alcool et c’est directement dans le caniveau, sans passer par la réanimation. Suis-je assez clair ?— Pfff… On ne peut plus. Merci quand même !— Vous avez une famille, des proches, quelqu’un à contacter ?— Non, je vis seul.— Encore heureux, ça évitera de faire retomber votre malheur sur des innocents. Bon, on va vous envoyer les services sociaux. De toute façon, vous n’êtes pas encore sorti de l’auberge… si j’ose dire. J’essaie de sourire pour montrer un peu de bonne volonté. Pas facile avec des tuyaux dans tous les orifices, le cerveau en compote et les boyaux en feu. Cet épisode marque néanmoins le coup d’arrêt de ma descente aux enfers, juste au moment où la porte allait s’entrouvrir et les flammes consumer ...
... ma dépouille. Plusieurs semaines passent avant que se produise la vraie rédemption, grâce à un lointain copain brocanteur qui a découvert que les Suisses, ordrés comme ils sont, déposent leurs déchets encombrants sur les trottoirs des grandes villes, à certaines dates fixes du mois. Il suffit donc de se pointer une fois par semaine vers vingt heures à Lausanne ou à Genève pour faire son marché. D’après lui, ça vaut le déplacement, surtout quand on a comme lui un dépôt dans le deux-cinq. Sauf que des bandes ont commencé à s’organiser pour empêcher les autres de profiter de l’aubaine. Il me propose de l’accompagner pour les tenir à distance pendant qu’il fera le tri. Je n’ai rien de mieux à faire, et cela me force à retrouver un minimum de rythme de vie. Comme il ne peut pas me payer – ou qu’il préfère ne pas me filer de fric pour éviter une rechute - il me dédommage avec les surplus de sa récolte. Des trucs invendables en brocante que je peux toutefois écouler dans des coffres-ouverts. C’est ainsi que j’entre dans le circuit. Au début, avec de la daube, puis progressivement avec des pièces plus intéressantes, quand les clients commencent à m’appeler pour vider des appartements et des maisons. D’une manière ou d’une autre, je dois inspirer confiance. Le copain m’enseigne les rudiments du métier. Il s’arrange aussi pour me maintenir loin de la bibine, tout en me redonnant courage au bon moment. Malheureusement, les Suisses en ont rapidement marre des bagarres sous leurs balcons, ...