1. la dirigeante


    Datte: 12/07/2017, Catégories: Mature,

    ... c’est fini. Je n’avais plus rien en quittant l’hôtel tout à l’heure.— Tu es vraiment une curieuse bonne femme.Christa se relève, prend dans ses bras Philippe qui n’a pas encore eu le temps de remonter son pantalon et l’embrasse lentement avec un mélange de passion et de tendresse. Le baiser terminé, elle lui fait un petit sourire énigmatique et lui dit :— On vient de faire l’amour et j’ai encore terriblement envie de toi.— Tu veux qu’on remette ça ici, tout de suite ?— Non ! C’est dans ma tête que j’ai envie de toi. Garde tes forces pour tout à l’heure.Christa se dirige discrètement vers l’autre extrémité du banc pour s’essuyer et se rhabiller. Philippe en fait de même puis ramasse sa veste qui était par terre et la renfile tout en disant :— Maintenant on peut aller manger, cet exercice m’a donné une faim de loup.— On va d’abord passer par l’hôtel, je veux prendre une petite douche en vitesse… je prends toujours une douche quand j’ai fait l’amour.— Et si on était en forêt, comment tu ferais ?— En forêt ?— Eh oui !— Si c’est avec toi, je ferai une exception. Je n’ai pas refait l’amour en forêt depuis que j’ai fini mes études.— Ton mari n’est pas du genre « nature et liberté » ?— Non ! sur ce plan-là, il est… non, il était très conservateur.— Ou plutôt coincé ?— Oui, en quelque sorte.En contemplant une dernière fois ce banc où il vient de faire l’amour, Philippe se lance, pour frimer, dans une grande envolée lyrique dont il pense être le seul à en détenir le secret :— Et bien ...
    ... vois-tu, ma chère Christa, je suis ravi de t’avoir débauchée dans une cage d’escalier historique, éclairée par des vitraux « art nouveau » dont la faible lumière perce à peine à mes pieds l’obscurité des lieux.Christa se tourne vers Philippe, lui dépose un gros baiser sur les lèvres suivi d’une claque amicale sur les fesses, puis lui déclare presque hilare :— Alors Philippe chéri, tu te prends pour Lamartine ?— Quoi ?— Oui, il disait je crois : « … dont la faible lumière perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois. »— Christa, tu m’en bouches un coin, et un sacré. J’ignorai complètement que tu connaissais les poètes romantiques français.— N’oublie pas que j’ai suivi pendant un an des cours de civilisation française… et que mon ancien ami français était un artiste et un vrai poète.— Il faisait des études de littérature ?— Non, d’architecture. Mais ce qui l’intéressait avant tout c’était l’art et la beauté, moins la technique. C’était un fou de la vie, des hommes et de ce qu’ils réalisaient.Philippe ressent de l’émotion dans la voix de Christa quand elle parle de son ancien ami français. Visiblement c’était loin d’être une aventure « sans lendemain ». Philippe s’en inquiète avec doigté :— Christa, tu m’en parles avec tellement d’émotion, de ton ancien ami français, qu’on a l’impression que ça a été l’amour de ta vie ?— Oui, J’ai passé six ans avec lui, toute la durée de mes études… Ça va te paraître démodé, je n’ai connu que lui à Paris et je ne l’ai jamais trompé.— Il faudra ...
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