Sergio
Datte: 15/03/2018,
Catégories:
f,
fh,
inconnu,
hotel,
cérébral,
Masturbation
Oral
pénétratio,
Il arrive un moment dans la vie où l’on remet tout en question. Où l’on SE remet en question. Souvent, il surgit lorsque tout semble avoir volé en éclats : boulot, famille, amis, relation amoureuse, en bref une accumulation de déceptions qui nous laissent sur le pavé, sans ressource et avec pour unique option le renouveau. Pour moi, cette fameuse remise en question surgit le jour de mes vingt-trois ans. Je n’étais pas particulièrement enthousiaste à l’idée de célébrer cette « année de plus au compteur », tout simplement parce que ma vie n’avait rien d’exceptionnel. Je vivais à Lille et me rendais chaque jour à l’hôtel où m’attendait mon poste de standardiste, un métier que je n’affectionnais pas plus que ça mais qui me permettait de payer mon loyer et de m’accorder certains plaisirs. J’avais récemment rompu avec mon petit-ami, arrivant au terme d’une relation qui avait laissé mon encéphalogramme plat de son commencement au jour où j’avais finalement décidé de ne plus perdre mon temps. Bref, ma vie était ennuyeuse et ce quotidien monotone m’enfonçait lentement dans une dépression inévitable. Jusqu’à ce fameux jour, ce déclic, qui vint me frapper aux alentours de vingt-deux heures lorsqu’un homme – qui ne devait pas avoir plus d’une quarantaine d’années – se présenta à l’accueil de l’hôtel afin de prendre une chambre pour la nuit. Son français était approximatif et je devinais derrière sa maladresse, un très fort accent hispanique. Pour une raison qui m’échappa, cette petite ...
... teinte de soleil dans sa voix vint réchauffer mon corps tout entier. Certes, cet inconnu avait un charme indéniable bien que je n’aie jamais été attirée par un homme d’âge mûr jusqu’alors, mais c’est son accent qui fut à l’origine de la légère absence que j’eus alors, face à lui. Confronté à mon mutisme, il réitéra sa demande, s’excusant pour son « horrible français », (il avait roulé les R, une chose qui m’avait toujours fascinée). Après l’avoir observé longuement comme une bête curieuse, je redevins professionnelle et pianotai les informations nécessaires sur l’ordinateur ancestral qui me servait de fardeau. Pour une fois, néanmoins, je remerciai cette maudite bécane d’être si lente, cela me permettait de pouvoir jouir de la présence de mon bel espagnol plus longtemps. Son sourire charmeur caressait ma peau, je pouvais sentir son regard sur ma gorge, comme s’il cherchait à deviner mon décolleté sous le chemisier sinistre qu’il m’était imposé de porter. Son parfum, viril et rassurant, me parvenait doucement et semblait s’imprégner en moi. Troublée, je manquai quelques touches de mon clavier et dus retaper à plusieurs reprises la date de la réservation. — Votre nom ? lui demandai-je enfin— Rojas, Sergio. La façon dont il avait prononcé son nom, comme s’il avait glissé sur ses lèvres, me laissa à nouveau sans voix. Je me contentai de lui sourire avant d’entrer son nom dans la machine, toujours sous son regard pénétrant. Tandis que l’imprimante se chargeait de sa réservation, ...