Le chemin vers elle
Datte: 13/07/2017,
Catégories:
Mature,
Inceste / Tabou
Les cris et les baffes je connais! Des années que ça dure, que mon père et ma mère se tapent dessus. C'est presque tous les soirs, ils ne se supportent plus, dès qu'ils rentrent à la maison le pugilat commence. De son regard haineux, elle l'enserre dans un filet de mépris dont il veut se dépêtrer, mais il s'enferre, il est maladroit, il gesticule, il crie et finit par lui foutre des baffes en désespoir de cause.Désespoir est bien le mot, je regarde tout ça depuis un coin du salon, me faisant le plus petit possible, évitant les coups et les objets les plus divers qui volent tout autour. Je me fais petit et pourtant, parfois ils me prennent à témoin. La c'est le pire, je risque gros et même sans rien dire j'en prends parfois plein la gueule. Suffit d'un regard mal interprété, d'un geste mal maîtrisé et vlan! Une tarte de l'un. L'autre lui réplique en lui disant qu'il est dégueulasse de taper le « petit » et c'est repartit dans l'autre sens alors que moi, accroupi derrière le canapé je me masse ma joue en feu.Des années ça a duré! J'en pouvais plus à la fin. Aussi quand ils ont pris la décision de divorcer, j'ai pris ça comme une délivrance pour nous trois. Bien sur il y a eu encore des cris et de la fureur pendant des mois mais je patientais sachant l'échéance proche.J'avais quatorze ans.Un soir il n'est pas rentré et on a compris qu'il ne rentrerait plus. Ma mère a pleuré toute la soirée et je crois bien qu'elle a pleuré toute la nuit. Le lendemain elle avait le visage tout ...
... bouffi tant les larmes avaient ruisselé sur ses joues. Je l'ai regardé avec un brin de pitié bien que connaissant sa haine tenace pour mon père. Pourquoi pleurait elle donc? Sans doute pleurait elle sur elle-même, sur sa vie brisée, égoïstement.Est-ce que je comptais pour elle? Elle montrait une telle indifférence lors des scènes de ménage, excepté lorsque mon père me tapait dessus, que je n'arrive pas à imaginer ne serait qu'un peu de tendresse de sa part.Pourtant, dans les jours et les mois qui suivirent le départ de mon père, les choses entre nous s'arrangèrent un peu. Je dis bien un peu car l'essentiel de son indifférence subsistait. Elle plongea peu à peu dans la dépression, se laissa entraîner dans les eaux froides et noires de la déprime insondable. Elle pleurait du soir au matin, incapable de se rendre à son travail, au point que ses collègues s'en sont ému et sont venu à la maison. Ils ont vu le désastre et ils ont fait le nécessaire, appelant un docteur qui aussitôt a mis maman sous anti-dépresseurs. Il lui a aussi donné toute une liste de médicaments dont de puissants somnifères. Elle s'est empressé de s'en servir car elle était épuisée et elle voulait oublier sa condition de femme soudain seule dans la vie.Je me suis inquiété les premiers temps, elle passait la nuit puis la journée à dormir, je ne la voyais plus, partant le matin pour l'école sans l'avoir vue et rentrant le soir pour la trouver dans sa chambre affalée sur le lit et ronflant.C'est ainsi que je la ...