Toi et Moi dans le local désaffecté
Datte: 18/03/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
grosseins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
fdanus,
hdanus,
exercice,
Il y a des jours où, sans forcément le vouloir, rien ne tourne rond, enfin pas comme on l’espère et où l’on a l’impression d’être une boule de coton triturable, malléable, déchirable, compressée de tous les côtés, reprenant peu à peu une forme acceptable sans être enviable. Voilà, cela ne va pas fort ! Mais ce n’est pas encore la grande catastrophe, les explosions de colère ou de révolte, plutôt simplement une envie de vivre un peu moins forte que d’habitude, que l’on nous oublie un peu et pourquoi pas, beaucoup. Blues, vague à l’âme, tristesse, je préfère lui donner le nom de « mélancolie douce », rien de grave mais rien de bien non plus. Et bien, aujourd’hui a un peu cette saveur. Sans être de mauvaise humeur, je maudis tout le monde, y compris la nature en pleine explosion printanière qui me nargue derrière les fenêtres. Il n’en faut pas plus pour que je dérive de-ci de-là, avec un mauvais goût dans la bouche et dans le corps. Même mon sexe subit ce phénomène, peut-être explicable mais que je ne souhaite pas exposer pour plonger encore plus dans cette forme de déprime qui me colle à la peau. Ce matin, il n’a pas adopté cette forme splendide, bien droite et ferme au bas de mon ventre, remplie à déborder de tous les liquides qui l’alimentent et font qu’il pointe avec une vigueur inespérée, excité par une multitude d’images qui toujours viennent embellir les derniers moments de mon sommeil, bien souvent troublé par mon amour peut-être pas trop raisonnable de l’érotisme, des ...
... attraits de la chair, de ses attraits à elle, de tes attraits qui me torturent de plaisir. Les êtres de chair et de peau, qu’ils soient l’objet de mots, de tableaux, de photos et autres, exercent en moi un magnétisme bizarre. Qu’est-ce qui peut bien être à l’origine du regard déshabilleur, voyeur, que je porte sur les femmes, les jeunes filles et les hommes aussi parfois dont je cherche, mû par un intérêt sensuel, à percer les secrets d’une intimité souvent mal protégée ? Non, ce matin, il est demeuré plutôt mou, heureux d’évoluer dans la liberté que je lui accorde au réveil comme quand je ne le couvre d’aucun vêtement, rien de plus. Un prolongement de moi, un drôle de membre un peu quelconque, sans activité particulière, pas inerte ni lassé, uniquement sans énergie intime, sans sa nourriture habituelle. Tout a démarré ainsi, mollement, au rythme de son ballottement. Puis, il y a eu notre premier échange de message, cet appel que nous nous envoyons par des chemins que je ne maîtrise aucunement. Une petite bouteille à la mer au contenu toujours implicite. Un effleurement sensuel par les mots, une simple allusion mais qui systématiquement nous incite à aller chaque fois un peu plus loin, à parler un peu plus de notre corps, de notre chair et de la façon dont nous allons la mettre en scène, de nos recoins et excroissances si rapidement émus. Une histoire, un conte érotique, un scénario de film osé que nous écrivons à quatre mains, loin l’un de l’autre avec pour seule aide toutes ...