Colis piégé
Datte: 21/03/2018,
Catégories:
f,
ff,
ffh,
fagée,
inconnu,
Collègues / Travail
groscul,
fdomine,
Masturbation
Oral
jouet,
jeu,
humour,
hff,
J’écris ce texte pour respecter une promesse faite à deux charmantes employées de La Poste, qui, par leur abnégation, ont illuminé mon quotidien. Puissent les lecteurs de ces lignes découvrir la vraie nature de ces fonctionnaires dévouées. Pensez-y lors d’un prochain passage au guichet, et comportez-vous en conséquence. Je l’avoue volontiers, en tant qu’auteur, j’apprécie qu’on me reconnaisse un certain talent. Ce n’est pas pour cela que je me suis mis à écrire des histoires érotiques. Dans ce domaine, la notoriété ne dépasse pas un cercle restreint d’amateurs éclairés. C’est en revanche ce qui m’a incité à faire connaître mes écrits au grand public. Mon choix s’est porté sur un site de littérature érotique de la toile. Je n’ai pas été déçu, même si j’ai dû apprendre à recevoir autant de lauriers que de remarques acerbes de lecteurs anonymes. Néanmoins, savoir mes histoires lues et, quelques fois, bien notées me motive à travailler mon style et mes mises en scène. Réaliser que d’autres, et pas seulement des hommes, partagent les mêmes fantasmes me stimule. J’avais déjà une dizaine de nouvelles à mon actif, lorsque j’ai eu envie d’une publication sur papier. N’ayant ni la patience, ni le temps de courir les éditeurs, je me suis tourné vers l’autoédition. Peu m’importe qu’elle soit à la littérature ce que lespeed dating est aux relations amoureuses. C’est simple, rapide, efficace. En trois jours, mon texte et ma couverture ont été validés par l’imprimeur-éditeur. Cinq jours ...
... plus tard, je reçois la confirmation que les exemplaires commandés ont été envoyés. Même sans savoir précisément à qui les offrir, je suis impatient de les tenir entre mes mains. C’est sans compter avec la toute-puissance de l’administration. Je ne suis en effet pas chez moi au moment où passe le facteur. Le fonctionnaire ne prend pas le risque de déposer le colis devant ma porte. Plutôt que les livres tant espérés, je ne reçois donc qu’une invitation à retirer un envoi au centre postal le plus proche. Le lendemain matin, croyant naïvement qu’il s’agit d’une simple formalité, je quitte mon domicile un peu plus tôt que d’habitude et fais le détour sur le chemin du travail. Après une attente digne des meilleurs sketches humoristiques, je peux enfin tendre mon ticket à une guichetière lasse d’une cinquantaine d’années, qui disparaît dans l’arrière-boutique. Elle farfouille dans un casier, puis un autre, avant de s’attaquer à l’auscultation minutieuse de conteneurs remplis de paquets de toutes tailles. Peine perdue, elle revient les mains vides, pour m’apprendre qu’il y a un problème. — Un problème ? Vous voulez dire que le paquet n’est pas encore disponible ? Faut-il que je repasse plus tard ?— Non, c’est plutôt un problème de contenu.— Allons donc, ce sont juste des livres…— Sans doute. Sauf que, si je lis bien la notice, ce ne sont pas n’importe quels livres !— Écoutez, Madame, je suis auteur, j’ai fait publier quelques misérables bouquins et j’aimerais beaucoup les récupérer. Ce ...