Foutu article 17...
Datte: 23/03/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
Oral
fsodo,
pastiche,
— Tu vois ? Article 17 ! C’est écrit dans l’article 17 :Tout propos déplacé, toute forme de harcèlement pourra valoir à l’employé concerné une mise à pied ou un renvoi définitif pour faute grave. Je t’avais bien dit que c’était écrit dans le règlement intérieur.— Mais moi, je la harcèle pas. J’ai juste envie de coucher avec elle… C’est pas pareil ! Si elle veut pas, eh ben j’aurai pris une veste, et puis c’est tout ! J’avais eu tort de parler à Patrick de l’effet que me faisait Alexandra, la stagiaire du service depuis trois mois. Patrick, pas le dernier pourtant à me narrer par le détail ses multiples conquêtes féminines, voulait me persuader que le sexe dans l’entreprise c’était rarement bon pour l’évolution des carrières. Pour appuyer son propos, il venait de dénicher sur l’intranet deMegahard, notre entreprise, le règlement intérieur et son fameux article 17. Le pire, c’est que j’étais d’accord avec lui : l’omnipotente radio-moquette est toujours immédiatement au courant de la moindre tentative d’ébauche de début de commencement de relation extra-professionnelle ou amicale entre deux salariés de sexe opposé… ou de même sexe, d’ailleurs ! Il faut dire que sur l’intranet des assistantes, ça y va à tout-va : j’en connais qui ont des bases de données comme ça ! Y’en a même une qu’on appelle "Database", c’est vous dire… Mais bon, Alexandra, avec son air de ne pas y toucher, d’innocente vierge (pléonasme), elle me mettait au bord de l’éruption, la stagiaire… Et si ça ...
... continuait, j’allai devenir le "Krakatoa" deMegahard, moi, qu’à côté de ça, l’ouragan Katrina, c’était un doux zéphyr ! Que je vous la décrive, Alexandra : la première fois que je l’ai vue, je suis resté comme une vache admirant son premier TGV. Tout ce que je pouvais faire, c’était rester la mâchoire pendante, les mirettes paralysées et popaul dansant la samba dans son caleçon. En fait, elle était tellement belle que j’en avais mal partout. Alors allons-y, sortons la machine à adjectifs, l’imprimeuse à superlatifs : elle avait tout d’une Miss Monde, mais en beaucoup mieux ! Une paire de seins taillés en poire et sculptée par un pull col-roulé qu’on aurait dit moulé sur elle avec une vertigineuse décroissance des mensurations entre les 95 bien sonnés du haut et les 60 maxi du milieu. Et des jambes… Ah là là, ces jambes ! Qui c’est, Mary Quant ? Parce que la minijupe, y’a qu’Alexandra qui pouvait l’avoir inventée, tellement ça semblait immédiatement évident que ce bout de tissu était fait pour révéler de telles jambes : allongées, soyeuses, fines… Elle est châtain clair, à reflets un peu cuivrés, et ses cheveux tombent loin dans son dos, révélant les formes délicieusement rebondies, véritable appel au crime de Sodome, de ses fesses. Mais, le plus mieux, l’extra-top, c’est son regard. Bleu, puis vert, ou alors gris, toutes les couleurs de la mer y passent, dans ses yeux délicatement ourlés de longs cils. Mais je digresse, là. Je lui ai dit à Patrick : — Demain, j’attaque ; et on verra si ...