1. Bergen (2)


    Datte: 25/03/2018, Catégories: Gay

    Au fil des jours je m’habituais à sa présence et, dans les rares moments où je le croisais je me surprenais à avoir envie de le connaître d’avantage. Il me semblait que c’était réciproque, mais il était fatigué et bien qu’il sembla curieux et intéressé par ma compagnie (du moins c’est ce que j’osais croire), il n’avait simplement pas l’énergie pour une conversation plus poussée. Je faisais tout pour ne pas le déranger, et continuais à vivre au même rythme lent et paresseux, en me faisant le plus discret possible. Je trainais comme avant au bord de la piscine ou sur une chaise longue dans le jardin dans mon shot de bain ordinaire ; j’allais plus souvent me baigner au lac, et profitais de ses grasses matinées pour utiliser la salle de bain. Nous nous croisions un peu, échangions quelques mots, mais le plus souvent il lisait dans sa chambre ou somnolais dans le hamac. Je me souviens l’avoir regardé un jour, profondément endormi, en short et torse nu. Sa poitrine était belle, ses muscles souples semblaient chauds, j’aurais voulu embrasser ses seins, mais non, je faisais tout pour ne pas y penser. A la fin de nôtre première semaine de vie commune, il semblait aller mieux. Il était plus bavard, sortait se promener à vélo, nageait et restait tard sur la terrasse à regarder le ciel. Je commençais alors à en avoir assez de jouer au colocataire modèle, porter des maillots tue l’amour et soupirer le soir seul dans mon lit apportais peu à peu à mon séjour une touche (légère certes) ...
    ... d’amertume romantique, délicieuse c’est vrai mais bien trop persistante... J’avais envie qu’il me remarque d’avantage, qu’il me regarde un peu plus que le ciel ou ses livres. Aprés tout c’était les vacances et tout cela commençait à manquer un peu de spontanéïté. Je me mis donc à m’habiller plus légèrement. Pour me baigner dans la piscine, je ressortis mon bikini rouge noué sur les hanches, ma foi plutôt sage bien que très échancré. Comme il ne parut ni troublé ni choqué quand il me vit nager, je me sentis libre de m’habiller comme bon me semblait. Et j’oubliais peu à peu toutes mes bonnes résolution de jeune homme comme il faut. Je devins nonchalant, oubliais de mettre un jogging pour sortir de ma chambre, déambulais en culotte brésilienne et débardeur moulant dans la cuisine, sortais de la salle de bain en nuisette, et mettais mon string préféré pour nager dans la piscine. Il était difficile de savoir l’effet que cela lui faisait. Toujours caché derrière ses lunettes de soleil et ses livres, il ne rougissait pas, ne sursautait pas et ne tournais pas la tête sur mon passage. Mais quelque chose me disait que rien de tout cela ne lui était tout à fait indifférent, du moins je l’espérais. Tard le soir il m’arrivait parfois de me caresser en pensant à lui, par frivolité peut-être, je n’avais pas envie de savoir. Je revoyais les moments de plus en plus fréquents ou nous nous trouvions dans la même pièce. Il me semblait qu’il aimait ça. Il n’hésitait plus à profiter de la piscine en ...
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