Angel' seven. II. Kim (4)
Datte: 14/07/2017,
Catégories:
Divers,
... dans la cale d’un bateau, si elle n’avait su que celle-ci n’était ni aussi grande, ni aussi sombre, ni aussi glauque. Sans qu’elle ait eu le temps de réagir, elle se sentit saisie par les bras. Elle regarda à côté d’elle et vit que c’étaient drôles de créatures inquiétantes et grimaçantes qui la poussaient vers l’avant : elles étaient petites, musclées, avec un corps rouge et luisant, et leur petit crane brun semblait orné de deux petites cornes noires. Elles chuchotaient et articulaient des paroles incompréhensibles. Elle ne put lutter tant ses gardiens étaient puissants : ils l’amenèrent devant ce qui semblait un grand panneau de bois vertical formé de plusieurs planches juxtaposées et percées de trois trous. Elle vit une inscription sur l’une de ses faces, qui semblait écrite avec des lettres de sang : « RADINE». On souleva des planches et l’obligea passer sa tête et ses mains. Les planches retombèrent et elle se retrouva prise au piège du pilori, dans une position très inconfortable : debout sur ses talons, la nuque fléchie, elle était désormais courbée en avant et prisonnière du terrible carcan. Elle se demandait si elle ne rêvait pas, si elle n’hallucinait pas, mais l’inconfort et les courbatures qui apparurent très vite lui donnèrent une douloureuse preuve de la réalité de sa situation. Soudain, elle ne put retenir un cri d’effroi : avec vélocité les créatures étaient en train de découper ses beaux vêtements ! Elle sentait sa peau se retrouver à nu tandis qu’on ...
... finissait de lui arracher les lambeaux de tissu. Sa jupe moulante et son haut ajusté, achetés chez des grands couturiers, finissaient de s’envoler en guenilles ! Le soutien-gorge en dentelles fines et le petit string minimaliste qui cachaient encore le peu de surface de peau qu’ils couvraient furent coupées en quatre coups de ciseaux, libérant ses gros seins, ses fesses et son pubis, désormais offerts. Elle était bien plus effarée de la perte de ces pièces uniques et inestimables que de se retrouver désormais entièrement nue et prisonnière, sans défense, et à la merci de Dieu sait qui. Devant elle, l’obscurité glauque semblait commencer à reculer sous l’effet d’un rougeoiement dont l’intensité croissait lentement : elle distingua ce qui ressemblait à une espèce de brasero... non, c’était plutôt une sorte de vasque sombre remplie de braises où s’agitaient quelques flammes bleues et jaunes. A son grand désespoir, elle vit les petites créatures jeter dans le foyer des lambeaux d’étoffe qui étaient tout ce qui restait de ses magnifiques atours. Des flammes lumineuses montèrent et l’illuminèrent durant quelques instants, lui projetant au visage une chaleur accrue. Elle se mit à transpirer à grosses gouttes, tant la température de cet antre inquiétant était déjà élevée. Des odeurs de fumée, de charbon, de soufre, lui prenaient la gorge. Elle entendit un rire tonitruant et comme le bruit de quelqu’un qui marchait avec une jambe de bois... Les pas se rapprochèrent... Non, tout compte fait ...