1. Le récit angoissexy de Neopassenger (1)


    Datte: 02/04/2018, Catégories: Divers,

    ... il y a vraiment beaucoup de sang. Ils ont mis des steak crus en charpie dans les sacs ou quoi ? Genre ils ont jeté des trucs périmés ? Enfin faut pas chercher. Certains sacs ont des formes un bizarres aussi, comme s’il y avait des gros morceaux de plastique rigide à l’intérieur. Ils ont dû jeter les PLV (les machins en plastique on sont écrit les prix des sandwich, qu’on voit quand on passe au Drive. Ca veut dire « prix sur lieu de vente » pour info). J’ai jamais compris pourquoi ils les jetaient, et ne les gardaient pas pour plus tard, vu que les sandwich reviennent régulièrement par périodes... Mais bon c’est le néolibéralsime, hein. Il faut consommer, acheter du plastique aux entreprises qui font les PLV, ca fait travailler les gens. N’est-ce pas. Mais que cela soit bien dit ou non, il faut aller cultiver notre jardin. Finir la close, quoi. *** — Tu es venue finalement ! Je suis content que tu sois la, déclara Thomas avec une touchante sincérité. — Ben je suis jamais allée au Labyrinthe, alors je me suis dit que ca pourrait être sympa d’y aller avec vous... Ne me fais pas regretter d’être venue, ajoutais-je en pensée. — Ça va être super, tu verras, pour Halloween ils font des événements spéciaux. Et en plus la nuit, même pour des adultes, c’est assez flippant... — Euh, moi j’aime pas trop ce qui est flippant, répondis-je, méfiante. — Bah, on sera ensemble, on se rassurera tous ensemble, tel un troupeau d’homo-sapiens dans la nature... Ouais, ouais, des singes. Tu crois ...
    ... pas si bien dire... Je me demande si Maxime est déjà arrivé ou pas. Il n’est pas vraiment du genre grégaire, lui non plus. Ah, je le vois, il est dans sa voiture, en train de regarder son téléphone. Ce qui veut dire qu’il a pas jugé bon de venir me dire bonsoir... — Bon, tout le monde est là ? On peut y aller. Maxime, tu viens ? On t’attend ! — J’arrive. Je me demandais si ça avait été une bonne idée d’accepter de venir. On n’était pas encore rendus au labyrinthe que j’avais déjà peur de marcher, comme ça, dans le noir, le long de la Loire. J’avais l’impression de voir l’ombre d’un voleur ou d’un assassin derrière chaque buisson. Et plus on s’approchait, plus on voyait les tiges de mais de plus de 3m de haut, comme une prison qui s’apprêtait à nous retenir captifs. Et dire que j’ai revu Harry Potter 4 le mois dernier. Ça n’arrange rien. L’entrée du labyrinthe est plutôt grotesque. Deux vendeurs, une sorcière et une sorte de monstre... assez informe, sorte de Frankenstein raté, nous accueillent, troquant notre argent contre de l’adrénaline et un sentiment d’appartenance à un groupe socio-culturel. — On reste ensemble dans le labyrinthe hein ? — Oui oui t’inquiète. Tu veux qu’on se tienne la main, même ? — Euh, non. J’étais peut-être un peu froide sur le coup. Mais bon. Il n’avait qu’à pas me prendre pour une gamine. Aussitôt dans le labyrinthe, l’atmosphère est tout de suite plus flippante. Déjà il n’y a quasiment pas de lumière. On devinait la présence des autres parce qu’ils ...
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