1. Coeurs de verre et d'acier


    Datte: 03/04/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral préservati, pénétratio, humour,

    Quelle magnifique journée qui commence ! Qu’elle est belle ma tour ! Qu’elle est belle ma ville ! Qu’elle est belle ma vie ! Qu’elle est belle Elaine ! Murray Travis s’apprêtait à commencer sa journée de travail et s’accorda quelques secondes d’autosatisfaction. Il se tenait sur le parvis de la tour et leva les yeux jusqu’au dernier étage. Son étage. À l’image de son bureau perché tout là-haut, il avait gravi tous les échelons un à un à force de travail et de détermination. Il était sorti dans les premiers de sa promotion à Harvard, il avait décroché ce job chez Mc Cain & Douglas, il avait travaillé jour et nuit pour être le meilleur. Et il venait, à trente et un ans, d’être nommé associé. Le plus jeune associé que le cabinet n’ait jamais eu. Le fait que son père soit un ami personnel d’Arthur Mc Cain n’avait pas nui, certes. Mais c’est bien à son travail acharné qu’il devait cette exceptionnelle promotion. Sans aucun doute. Maintenant, il pouvait souffler. Après avoir déplacé des montagnes, il pouvait commencer à profiter des fruits de son labeur. Il avait commandé une Porsche, le dernier modèle, avec toutes les options. Il allait bientôt emménager dans son spacieux appartement de grand standing, ex propriété d’un trader qui avait fait de mauvais placements. Ce que Murray Travis voulait, Murray Travis l’obtenait. Toujours. Et avant la fin de la journée, il aurait croqué le fruit défendu d’Elaine. 000 Tiens, te voilà, toi ! Surpris ? Eh oui ! moi aussi, je viens tôt au ...
    ... bureau ! Qu’est-ce que tu crois, il n’y a pas que toi qui bosses ! Elaine Ashton salua le nouvel associé du cabinet par un bonjour joyeux et un large sourire. Elle savoura la surprise qu’elle pouvait lire sur son visage. À cette heure matinale, les bureaux étaient déserts. Mais elle était là, première arrivée et déjà dans un dossier. Elle venait de marquer un point de plus pour sa carrière. Sa carrière était sa raison de vivre. Elaine Ashton s’était faite toute seule. Issue d’une banlieue ouvrière du fin fond de l’Ohio, elle avait été brillante pendant toute sa scolarité. Les faibles revenus de ses parents ne lui avaient pas permis d’intégrer une prestigieuse université, bien qu’elle ait passé avec succès les tests d’entrée à Yale. Elle s’était donc rabattue sur l’université publique de Cleveland, avec un profond sentiment d’injustice, et farouchement décidée à prouver au système américain que la valeur ne dépend pas du compte en banque. Elle sortit major de sa promotion avec les félicitations du jury. Elle enchaîna ensuite différents emplois, passant de cabinet en cabinet, profitant de chaque opportunité pour grimper un peu plus dans l’échelle sociale. Elle travaillait d’arrache-pied, se donnait corps et âme pour son métier. L’excellence de son parcours finit par lui permettre d’entrer chez Mc Cain & Douglas. Mc Cain & Douglas, c’était l’Everest des avocats fiscalistes. Perché tout en haut de sa tour de verre et d’acier, les plus grandes sociétés et les plus grandes fortunes du ...
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