1. Fées d'hiver


    Datte: 11/04/2018, Catégories: fh, extracon, inconnu, médical, vacances, Collègues / Travail échange, attache, conte, humour,

    ... skis. — Vous avez vu quelque chose, mademoiselle ? Mademoiselle… ?— Lise, monsieur le gendarme. Ou Elise, si vous préférez. J’étais très occupée, cramponnée à cette tige qui vibrait entre mes cuisses, c’était d’ailleurs tout à fait délicieux, quand tout à coup j’ai vu tomber la cabine.— Merci. Passez à la brigade ce soir, après vingt heures. Elle y passera, et aussi à la casserole, la nuit entière en garde à vue, la ravissante ! Heureux Nono ! Au sommet, je fais fermer la piste noire. Les skieurs emprunteront la rouge. Nono prend mon portable et appuie sur la touche « bis ». — Envoie les passagers, mais doucement. Les premiers n’ont rien compris, ils grommellent que c’est nul, tout ça, que rien ne marche, que c’était mieux avant, et ils s’en vont. Salut ! Les vrais témoins seront ceux qui étaient derrière la cabine qui s’est désolidarisée de l’ensemble. Les voici. Il s’agit d’un jeune homme et d’une jeune femme, qui s’approchent de notre groupe. Ils sont un peu débraillés, ils ont les lèvres gonflées et les yeux qui brillent. Nous les regardons sans parler. Ils semblent émus, mais pas vraiment tristes. Nono leur fait signe d’attendre et demande d’abord à ceux qui les suivent s’ils ont quelque chose à dire. — Plutôt, répond un homme. C’est l’enfer, cette station ! Quand tout s’est arrêté, je me suis retourné pour voir le paysage. Quelques vibrations générées par le câble m’ont donné des idées lubriques. J’ai dit à ma femme de se mettre devant moi, de baisser son pantalon et ...
    ... son slip et de se pencher pour mettre ses fesses à ma disposition. Comme elle n’a pas voulu, en disant que ça la répugne, je lui ai foutu une baffe. Allez, sans rancune, ma chérie, j’ai abandonné toute espérance. Ils filent sur la rouge, l’homme aux allures de pharaon encore une fois derrière sa tellement désirable épouse. Mais loin derrière. Quant aux suivants, ils n’ont rien vu donc rien compris. — Je vous écoute, dit alors Nono aux deux jeunes. Comment vous appelez-vous ? C’est la fille qui parle la première. — Patricia. Je viens de rencontrer Thierry. J’étais avec mon mari. Pour rompre la monotonie de notre couple, vous savez ce que c’est, nous nous amusions parfois à faire semblant de ne pas être ensemble. Quand j’ai vu ce bel homme, Thierry, j’ai décidé de monter avec lui. Sa compagne ne déplaisait pas à mon mari, et c’était manifestement réciproque. Nous avons attendu un peu, de manière à avoir deux cabines pour nous seuls. Ils sont partis les premiers. Nous avons vite compris qu’ils sympathisaient pour de bon. Nous nous sommes embrassés, nous aussi. Quel bonheur quand tout s’est arrêté ! J’ai vu qu’ils se déshabillaient, devant. Nous avons fait comme eux. Le vent balançait la cabine. Thierry a posé son blouson par terre, je me suis allongée dessus. Nous avons très vite trouvé le rythme. Le câble montait et descendait… — Tout comme moi, intervient le jeune homme. Un va-et-vient positivement paradisiaque.— Tout comme toi ! C’était en effet divin. À un moment, le câble a ...
«1234...»