1. Lune noire en capricorne


    Datte: 12/04/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Il ne se passait pas un jour sans que je le croise. Je n’étais pas indifférente à son charme, et même si quelque fois j’imaginais des scénarios excitants, il était hors de question d’envisager une aventure bien réelle avec lui. Contexte professionnel, marié, mon éducation, rien ne pouvait véritablement susciter un désir de passer à l’acte. Et pourtant… Les dernières semaines avaient été très difficiles. J’étais encore sous le coup de notre rupture qui m’avait effondrée. Mon cœur saignait de milles sanglots. Paradoxalement, le manque cruel de toi, qui avait été tout, me remplissait, sans laisser la moindre place à l’envie de plaire, au désir de faire l’amour, à la jouissance libératrice de mes tensions insupportables. J’étais entrée dans une forme d’anorexie…les forces vitales m’abandonnaient. Et pourtant… Au bureau, l’annonce de notre séparation avait fait le tour des services, suscitant tristesse pour les uns, une pointe d’ironie pour d’autres, et une forme de curiosité et d’intérêt pour les derniers. Un nouvel épisode neigeux avait poussé chacun vers la sortie, dés la fin de l’après-midi. Tout le monde avait quitté son poste, sauf moi, résidant à proximité, et lui. Vers 18 heures, je vais le voir dans son bureau. La veste est posée sur une chaise. Il est affairé sur son ordinateur et a remonté jusqu’au coude les manches de sa chemise blanche. Il n’est nullement surpris de mon entrée. J’ai l’habitude de lui faire un petit coucou avant de partir. Je me plains sans grande ...
    ... conviction de l’abandon de mes collègues, faisant reposer comme à l’habitude le service sur ma disponibilité. La conversation dévie sur des sujets plus personnels et plus frivoles. Insensiblement les confidences s’enchaînent et le ton devient plus léger. Je lui confie un peu de ma vie. Il écoute et je sens qu’il m’observe avec un curieux regard. Familièrement il s’assoit sur le bureau, le corps penché en avant, les avants bras posés sur les cuisses ouvertes. - Je m’entends lui dire « Cela me ferait plaisir de boire un verre un de ces soirs ». - Il me répond « Le plaisir serait partagé et pourquoi pas ce soir ? ». - Prise à mon piège, je balbutie « Euh, il neige, il fait froid, un autre soir serait peut-être plus agréable ? » - « D’accord, mais il fait aussi chaud dans les bars ». Un curieux sentiment m’envahit. Je sens à la fois une douce chaleur envahir mon ventre suscitée par l’excitation de me retrouver en tête à tête avec un homme, et une forme de crainte, d’inquiétude, de pudeur que ma raison tambourine. Dans le même temps qu’il croise mon regard, une de ses mains caresse délicatement l’intérieur de sa cuisse et remonte insensiblement vers l’entrejambe. Le silence devient insupportable. - « Je t’offre un verre ce soir à la maison. Je me sentirai moins seule.» Sur le chemin, je me gronde de l’avoir invité. Il fallait assumer maintenant. Mais à la première incartade, il était dehors ! Il est assis dans le salon, son verre à la main, et nous devisons des choses de la vie, du ...
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