1. 53.5 Fresque estivale toulousaine.


    Datte: 20/04/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... de toute-puissance ne sont qu’illusion, illusion ne se maintenant que grâce au fait de tout ignorer de la vie ou presque. Et puis, il y a le « petit con » qui aime afficher une assurance de façade, pour se montrer « homme », pour cacher ses faiblesses, faiblesses dont il est conscient, mais qu’il n’assume pas. Pour découvrir l’essence profonde du « petit con », il ne faut pas s’arrêter à la surface, à cette façade si agréable à regarder par ailleurs. Parfois, après un coup dur, ou bien après une soirée bien alcoolisée, ou encore après l’amour, il arrive qu’il laisse tomber sa carapace ; et lorsqu’on arrive à entrevoir ses faiblesses, se fêlures, le « petit con » devient alors un garçon touchant. A force de mater, il m’arrive parfois de croiser le regard de « petit con ». Le plus souvent, j’ai l’impression qu’il ne m’a même pas vu, que je suis comme transparent pour lui… alors que pendant un instant il est le centre de mon attention, moi, pour lui je ne suis qu’un détail ignoré du décor. Parfois, j’ai l’impression qu’un regard capte le mien et l’accroche… la peur me fait la plupart du temps renoncer à ce contact avant qu’il puisse devenir agaçant pour le « petit con » et dangereux pour moi… je me déteste pour ne pas savoir le soutenir, de ne pas savoir l’interpréter. C’est en plein milieu de la rue d’Alsace-Lorraine, qu’une nouvelle, intense émotion me percute avec la puissance d’un semi-remorque lancé à pleine allure. Elle arrive d’en face, sur le même trottoir que moi ; ...
    ... elle arrive sous la forme d’une très jolie plastique, soulignées par un t-shirt blanc éclatant au soleil. Plus le gars approche, plus ma première sensation se confirme : style 30 ans, brun et taillé comme un dieu, baraqué, musclé, une belle gueule aux traits bien virils, sexy à se damner, un sacré morceau de mec. Il approche d’un pas soutenu, il semble pressé ; nous ne sommes plus qu’à une dizaine de mètres l’un de l’autre. Je me prépare à le voir passer à côté de moi, à provoquer un contact accidentel de nos épaules, pour sonder la fermeté du biceps, tout en lâchant un « Désolé », juste pour la forme ; je me prépare à capter un éventuel parfum, frisson ultime du passage éclair d’un bogoss ; et je me prépare à le voir disparaître aussi vite de ma vie. Et là, contre toute attente, le mec franchit la porte d’une nouvelle boutique de fringues juste devant moi. Je ne suis pas vraiment à l’affut des soldes. Pourtant, je rentre dans le même magasin : je rentre juste parce que lui il est rentré, avec son t-shirt blanc, ce bogoss à la sexytude insensée et renversante. Je le regarde de dos, au rayon bermuda, les cheveux courts et bruns, un grain de beauté derrière le cou qui appelle avec insistance à être couvert de bisous. Je regarde ce t-shirt blanc parfaitement ajusté à sa plastique de fou... le blanc, éclatant, immaculé, soulignant la perfection d'une peau bronzée, d’une sexytude impossible ; la coupe, parfaite, soulignant la courbe magnifique des pecs bombés, la chute délirante de ...
«12...101112...20»