Réconfort & vieilles dentelles. III. La location d'été (1)
Datte: 23/04/2018,
Catégories:
Hétéro
Plusieurs mois s’étaient passés depuis le début de mon veuvage. Les congés approchaient. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire. Mais il allait falloir se décider. Pour moi c’était très clair, il était hors de question que je reste ici pendant trois semaines, seul dans ma maison à me morfondre. Je me connaissais, j’allais déprimer, glander, picoler. J’aurai un mal fou à tuer les longues journées, et quelles que soient les résolutions prises au début des congés, à leur terme je n’aurais rien fait et j’en ressortirai encore plus démoralisé. Il fallait que je parte, que je change d’air, que je me change les idées. Soit réserver une location quelque part, soit partir avec une agence de voyage, plus loin, au soleil. Je n’espérais pas rencontrer du monde et pour tout dire, j’avais plutôt peur de me sentir encore plus seul pendant un voyage organisé ou une croisière où les gens, l’été, voyagent la plupart du temps en couple ou en famille. Mais j’avais traîné, laisser le temps passer, et les mois restant avant les congés d’été se réduisant, je n’aurai plus beaucoup de choix. Surtout qu’étant seul, je n’allais quand même pas me louer une grande maison avec piscine. J’aime bien mon confort mais quand même ; après il faut faire le ménage, et errer dans une grande maison ailleurs ou ici, ç’aurait été pareil. Louer un studio ? Pas terrible. Je me voyais déjà tourner comme un lion en cage (je me rappelais mes jeunes années d’étudiant : heureusement que j’habitais une grande ...
... ville, je sortais tous les jours en ville.) Mais une station balnéaire, par exemple, hormis les marchés de nuit, les plages, et les rares boutiques, ça n’est pas attrayant. Et puis, vue l’époque tardive, même les petits appparts à la mer, devaient déjà être tous réservés. Alors je me dis que, peut-être, je pourrais tenter de contacter les propriétaires des petites maisons à la campagne que j’avais louées il y a quelques années, avec ma petite famille ; vus les endroits un peu paumés où c’était, il y avait peut-être une petite chance qu’il leur reste de la disponibilité. Il y avait en particulier une petite maison en Lorraine où nous avions passé quinze jours, il y a de ça plusieurs années, dont la propriétaire nous relançait chaque année – car elle devait avoir un peu de mal à la louer, parfois. Si ça marchait je me ferai un séjour sportif, j’y emmènerai mon vélo, et je ferais des ballades à bicyclette ou de longues randonnées à pied, et j’essaierai d’entretenir mon corps en faisant un peu de gym, du stretching, voire du jogging si j’étais assez courageux ; je n’étais pas encore trop décati, il fallait me garder suffisamment en forme pour d’éventuelles galipettes avec les dames, à l’avenir, si j’avais la chance de séduire encore quelques années. J’allai sur le site internet de ce gîte, j’envoyai un mail. Je reçus le soir même la réponse : chouette, c’était justement libre une semaine ! Pour les dix jours qui resteraient ensuite je trouverais bien quelque chose sur ces sites ...