1. Au commencement...


    Datte: 23/04/2018, Catégories: fh, hplusag, frousses, Collègues / Travail forêt, intermast, entrecoup,

    ... amicaux. Et j’ai cru qu’il avait décidé de ne plus communiquer. Je n’étais au final qu’un contact et la complicité que j’avais cru sentir, une illusion. Lorsqu’il est revenu, j’ai essayé de laisser cette distance qu’il semblait vouloir. Ne plus essayer de passer ses limites. Jusqu’à l’incident du cœur. À l’époque, je discutais avec une copine et on échangeait parfois des cœurs. Et mon téléphone portable dysfonctionnait à l’occasion, en envoyant un SMS à la dernière personne à qui j’en avais envoyé au lieu du destinataire que j’avais choisi. Et Dom a reçu un cœur. Sa réponse aurait pu être« tiens, je crois que ce n’était pas pour moi » ou« tu t’es trompée de destinataire » ou« ohlala, heureusement que ma femme ne voit pas ça ». Mais non. Il a réagi comme s’il l’attendait depuis longtemps. Il a répondu naturellement et je sentais à ses mots qu’il avait aimé ce cœur, qu’il l’avait désiré. Et ça a ouvert une nouvelle discussion. Le dialogue s’est réchauffé. Tellement réchauffé qu’il n’a pas fallu vingt-quatre heures pour que je lui envoie des photos plus qu’explicites. Et qu’il manifeste son admiration et son envie de me voir autrement qu’en photo. J’ai fini par lui avouer mon attirance pour lui. Et il m’a avoué la sienne. Que toutes les fois où il avait évoqué le libertinage, c’était une invitation. Mes rêves se réalisaient sous mes yeux, et les siens sous mes doigts, par clavier et écran, et pourtant déjà si intime. J’ai admis mon envie de l’embrasser. Lui aussi. Puis il ...
    ... m’a demandé de venir avec lui pour une course en Allemagne. Je me suis dit que c’était sans aucun doute le moment qu’il choisirait pour se pencher et poser ses lèvres sur les miennes. Pendant tout le trajet, je me plaçais de façon à être physiquement la plus proche possible de lui, une invitation permanente à ce qu’il prenne sa liberté. Et pourtant, il est resté stoïque. J’ai fini cette course frustrée et avec une envie furieuse de pleurer. Je ne savais pas comment réaborder le sujet. J’avais peur de le brusquer ou bien que ses invitations ne soient que des bravades vides comme j’en avais déjà connues avant. Le lendemain, j’ai fini par lui demander pourquoi il n’avait rien fait après m’avoir autant fait rêver. Il a répondu qu’il n’avait pas voulu me faire peur. On en mourrait tous les deux d’envie. Alors c’est dans un escalier isolé qu’il a osé. Depuis quelque temps, je lui faisais des bises sur les joues. Et il a simplement tourné la tête, pensant me voler un baiser rapide alors que j’aurais tout donné pour lui offrir. J’ai marché sur un nuage. J’ai essayé de discuter avec mon mari pour ouvrir la possibilité d’avoir le droit de l’embrasser, et poser les fondations pour des soirées intimes à quatre, puisque Dom m’avait bien expliqué que c’était sa femme et lui ou rien. Je pense qu’il n’a pas pu résister plus longtemps que moi. S’il s’était agi d’un simple partage d’époux, par amitié, jamais il ne m’aurait emmené dans la forêt ce midi-là. Mais nos sentiments nous menaient ...