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Natasha & Franck (11)
Datte: 24/04/2018, Catégories: Transexuels
... préparait un déjeuner, ses parents travaillaient à la ferme. ─ Papa a dit que vous pouvez prendre la bicyclette dans la grange pour aller à Trémargat. ─ Très bien. Dit moi où je peux trouver ton papa, Yan m’avait donné une lettre que j’ai oublié de lui donner hier, avec toutes ces émotions... ─ Il est dans les champs, je vous y mènerai quand vous aurez fini de manger. Soizic lui donna de quoi manger en chemin, puis l’emmenai vers son père. Seamus lui tendit la lettre et s’excusa pour son oubli. Louis était ému et hésitait à lire ces derniers mots immédiatement. Il décidait d’attendre le repas pour ouvrir la lettre et la lire en famille. Il indiquait quelles routes prendre pour arriver à destination. Seamus prit congé. S’en allant par les chemins, il admirait enfin le paysage. Depuis des années il n’y avait eu que la guerre et même dans les endroits les plus beaux, il n’avait jamais pris le temps de la contemplation. Il était loin aussi le temps humide de son Irlande natale. Bien sûr, depuis la frontière espagnole, il avait été trempé par des pluies comme il n’en avait jamais connu dans son pays. Mais il y avait bien plus de journées ensoleillées avec des températures qu’il ne connaitrait jamais là bas. Il ne savait d’ailleurs pas trop comment il allait faire pour retourner chez lui. Il serait toujours temps de se demander cela plus tard. Pour l’instant, il profitait d’un peu de tranquillité. Si ce n’était la mort de Yan qu’il devait annoncer, il aurait presque pensé que ...
... c’était le bonheur. Régulièrement il se retournait, autant pour admirer le paysage que pour mémoriser le chemin du retour qu’il verrait forcément dans le sens contraire. Il arrivait en début d’après-midi à Trémargat. Les habitants se méfiaient de cet étranger qui leur demandait son chemin. Un vieil homme lui indiquait enfin précisément la direction. Il trouva une vieille masure devant laquelle un chien bien efflanqué tentait d’aboyer pour informer ses habitants de l’arrivée d’un intrus. Il était tellement faible qu’il n’essayait même pas de mordre lorsque Seamus s’approchait de la porte. Il frappait plusieurs coups. Il entendit à l’intérieur une faible voix. Une vieille dame finit par ouvrir la porte. Il salua la personne mais dût se rendre à l’évidence, il ne comprenait rien à ce qu’elle lui disait. Elle s’exprimait dans un mélange de breton et de français. Le manque fragrant de dents n’arrangeait rien à sa prononciation. Il lui redit qu’il cherchait Morgane Le Gall. La vieille lui faisait signe avec la main qu’elle devait être derrière la grange, mais le geste malhabile pouvait tout autant signifier qu’elle se trouvait plus loin dans cette direction. Il reprit la bicyclette. Effectivement, Morgane n’était pas derrière la grange. Un petit sentier en partait et Seamus semblait apercevoir une autre ferme au-delà de la rangée d’arbres. Il continuait et traversait un verger. Il entendit des cris. Il se tourna pour regarder d’où venaient ces cris. Il aperçut une jeune femme que ...