1. Deus ex Machina


    Datte: 25/04/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail 69, fgode, pénétratio, fdanus, fsodo, sf,

    ... ordinateur à l’autre. Une vibration sourde s’élève dans le labo, tandis que les équipements finissent de s’initialiser, pompant goulûment leurs mégawatts via l’enchevêtrement coloré des câbles d’alimentation jonchant le sol. — Oui, on est encore loin de la commercialisation. Notre bébé est bien trop gourmand pour une utilisation raisonnable… Enfin, dans le cadre d’applications pratiques.— Je n’en voudrais pas dans mon salon, si c’est ce que vous suggériez !— Non, ce que je suggère surtout, c’est de vous dévêtir rapidement et de vous allonger. On n’est plus très loin du niveau critique.— Quelle poésie, Paul, vous parlez toujours comme ça aux femmes ?— C’est juste un conseil. Mieux vaut ne pas être debout quand la gravité va diminuer… Ça peut être perturbant.— Moi, ce qui me perturbe, c’est votre regard de loup affamé ! Je trouve ça… très intimidant. Vous pourriez pas vous tourner, le temps que j’ôte mon chemisier ?— Laura, j’ai déjà bien assez à faire avec la procédure de mise en marche pour ne pas perdre mon temps à vous reluquer. Dans d’autres circonstances, je ne dis pas ! lui répond-il, tout en pensant aux nombreux enregistrements vidéo en train de tourner. Il aura largement de quoi se rincer l’œil plus tard, si la journaliste échappe à sa concupiscence. Il se replonge dans sa tâche tandis que Laura ôte le dernier rempart à sa pudeur puis se laisse glisser sur le plancher hostile de cette aride plateforme. Elle ressent plus fortement la vibration sourde, s’étant ...
    ... allongée à même le sol comme Paul le lui a conseillé. La voilà donc à quelques secondes de vivre la chose la plus étonnante de sa vie, alors même qu’elle se trouve étendue là, nue et exposée. Plutôt troublante, cette sensation d’impuissance fragile face à l’énorme débauche de moyens techniques et de matériel qui l’entoure. Elle fait le vide en elle, fermant les yeux pour mieux se concentrer sur la respiration ventrale qui va lui permettre d’évacuer son stress. Quand Laura rouvre les yeux, le labo est en train de disparaître à sa vue : une paroi ondoyante et irisée se matérialise lentement à la périphérie de l’estrade. La sphère Antigravité prend forme tout autour d’elle, l’isolant du reste du monde comme un immense paravent. À présent, elle ne voit plus que cette surface lisse, à l’aspect presque liquide. Ce spectacle est si surprenant qu’il lui faut plusieurs secondes avant de prendre conscience qu’elle ne sent plus le froid du revêtement métallique sous son dos. Et pour cause, elle n’est plus allongée sur le sol, car celui-ci vient mystérieusement de s’enfuir loin d’elle.Mais non, c’est moi qui suis en train de m’élever dans les airs ! jubile Laura. Elle est en train de vivre ce qui pour tout autre être humain reste un rêve inaccessible : acquérir la légèreté d’une plume. Elle est même plus légère en fait, puisqu’elle flotte sans effort ! — Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Que ressentez-vous ? lui demande Paul, la ramenant à la réalité.— C’est… c’est vraiment incroyable ! ...
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